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APRÈS LES MARCHES DU VENDREDI

Le monde SCRUTE Alger

Les médias étrangers, qu'ils soient français, américains ou arabes, ont été à l'écoute des rues d'Alger ce vendredi.

La marche du 22 février a trouvé écho dans la presse étrangère. Bien que certains médias aient été à la limite de l'objectivité journalistique, la plupart ont préféré rester dans le factuel et ont rapporté les slogans brandis ou chantés en choeur par la foule en marche vers El Mouradia. RTL, première radio de France a, au fil des journaux parlés, reproduit l'ambiance de la marche populaire qui s'était ébranlée de la place du 1er Mai, à Alger pour tenter de rejoindre le Palais présidentiel, quelques kilomètres plus haut. Elle a évoqué par la voix de son correspondant sur place les slogans hostiles au pouvoir.
La chaîne de télévision qatarie, Al Jazeera, a comme, bien entendu, profité de ce «pain bénit» pour y aller de son commentaire: tout en y mettant une touche islamiste en citant la présence de Abderrezak Makri, tête de file du MSP, parmi les marcheurs, elle n'a pas manqué de rappeler que l'évènement était inédit car ayant bravé l'interdiction des marches dans la capitale, officiellement instaurée en 2001. L'édition du Monde a, quant à elle relaté: «En Algérie, une révolte inédite.» «Un mouvement inédit et spectaculaire: c'est la première fois, en vingt ans de règne de Abdelaziz Bouteflika, que les Algériens descendent simultanément dans les rues de plusieurs régions du pays.»
La chaîne TV France 24, bien que créant la confusion en avançant tantôt «Dizaines de manifestants» puis tantôt «Milliers de manifestants» a cependant recentré le tir en précisant que le gros des manifestants était constitué de jeunes qui ont réussi à entonner ces sortes d'hymnes spécialement dédiés aux stades. «Est-ce la seconde vague du printemps arabe?», s'est interrogée France 24 en reprenant un Tweet du chercheur Georges Fahmi, lequel a fait le parallèle avec la situation tendue au Soudan où des manifestations contre la hausse du prix du carburant se déroulent depuis plusieurs semaines. Le même média est revenu sur les éléments annonciateurs de cette marche en invoquant une certaine ébullition des réseaux sociaux dès le 10 février dernier. Sky News a pour sa part tenté d'être plus méthodique dans son analyse des faits et s'est penchée sur le contenu des prêches du vendredi dernier, essayant ainsi de remonter au fameux appel au ralliement dès la fin de la prière dans les mosquées. Et que les imams du pays ont dénoncé l'instigateur qui émettrait ses messages incendiaires à partir de Londres.
La chaîne russe Russia Today, plus sobre dans le propos, a dans sa version arabe, publié des extraits vidéo sur son site. Elle a rapporté que les marcheurs ont été entravés dans leur tentative d'atteindre El Mouradia, comme elle a évoqué le recours au gaz lacrymogène par les forces antiémeute.
BBC arabic a mis en évidence le hasthag «Hirak 22 febrayer» (Le mouvement du 22 février) tout en publiant photos et vidéos relatives aux marches et rassemblements à travers le territoire national.
La chaîne britannique a précisé que les appels partagés sur les réseaux sociaux insistaient sur le caractère pacifique des marches. Brève et concise, la chaîne américaine CNN a parlé du «carton rouge» des manifestants. La chaîne saoudienne Al Arabiya, dont la couverture de la marche n'a pas été exhaustive, a rapporté que des «contre-manifestations» sont en préparation par le FLN pour «soutenir la candidature de Bouteflika».

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