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16 TERRORISTES TUÉS ET 10 AUTRES CAPTURÉS EN QUINZE JOURS

Le Gspc subit de grosses pertes

La neutralisation de sept terroristes, il y a deux jours dans la région de Boumerdès, confirme une réelle désaffection dans l’organisation de Hattab.

Un détachement de l´armée a réussi à abattre cinq terroristes affiliés au Gspc, l´organisation de Hacène Hattab, avant-hier, lundi, a-t-on appris de source sécuritaire sûre. Selon notre source, il s´agit d´un groupe de la région de Sahel Boubrak et Sidi Daoud qui transhumait dans la zone où était embusqué le contingent militaire.
Ce nouveau revers du Gspc, le troisième en moins d´une semaine, laisse présager une véritable désagrégation dans les structures internes de l´organisation. Un jour auparavant, deux éléments armés, du Gspc sans aucun doute, ont été neutralisés à haouch El-Mekhfi, et un troisième à Boudouaou. Parmi ces trois hommes, les militaires sont tombés sur un «gros poisson», le nommé Abdelhamid, émir de la Katibat Essedik et élément particulièrement dangereux.
Le plus effarant, ce ne sont pas tant ces hommes (du reste, usés et sans perspectives réelles) qu´on abat, mais ceux qu´on capture vivants. Qu´on en juge: à Draâ El-Mizan, un terroriste est arrêté vivant, deux autres l´ont été à Blida dans le cadre du démantèlement d´un réseau de soutien, il y a une semaine, et enfin, il y a trois jours, trois terroristes ont été arrêtés dans la wilaya d´Oum El-Bouaghi. Ces revers successifs ne sont pas de simples «accidents de parcours», mais une véritable série noire qui dénote, en fait, d´un effritement interne du Gspc. A la base de cette série d´échecs, les observateurs avisés parlent d´une lutte intestine qui aurait pour acteurs les éléments qui composent le premier cercle des lieutenants de Hattab. Les uns cherchent une plus grande autonomie, les autres contestent carrément les plans de Abou Hamza, un troisième clan, enfin, à l´instar de Abderazak El Para, cherche carrément la scission pour faire bande à part. On pense aussi qu´à la base de toute cette série d´échecs, il y a la disparition des réseaux algérois.
Ce sont ces réseaux opérationnels d´Alger et de Blida qui desserraient le mieux l´étau, faisaient diversion et offraient, par le biais des journaux algérois, une caisse de résonance médiatique et une présence qui mettait en difficulté les services de sécurité. Cette situation a eu des effets visibles à partir du début du mois de mars. En moins de quinze jours, 16 terroristes ont été tués et 10 autres arrêtés, et on ne voit pas bien comment le Gspc pourrait arrêter ce mouvement de panique qui est en train d´agiter leurs rangs. La fuite vers les Hauts-Plateaux du Centre (Djelfa, M´sila, Ksar El-Boukhari, etc.) n´a pas été salutaire aux desperados de Hattab, tout comme leur volonté de porter la menace dans les centres urbains de Boumerdès, Bordj Ménaïel, Tizi Ouzou et Batna.
Peut-on, à partir de là, déduire que le Gspc est en pleine déroute? Oui, peut-être, mais pas en pleine décomposition. Car ne perdons pas de vue que cette organisation agit, à partir de la région kabyle, et que c´est à partir de là qu´elle lance ses opérations, ses stratégies et ses hommes.
Agissant dans une vaste zone montagneuse et luxuriante, géographiquement, linguistiquement et culturellement délimitée, et qui, de surcroît, vit de graves troubles sociaux et politiques depuis près de deux ans, le Gspc peut, à loisir, après chaque revers, revoir ses plans et affiner ses stratégies. Ce répit, s´il trouve un peu d´homogénéité parmi les membres de la direction, peut faire retomber le Gspc sur ses pieds. En attendant, les hommes de Hattab continuent, jour après jour, de s´acharner sur les policiers de Tizi Ouzou, cibles faciles, perdus dans un milieu hostile.

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