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SURVEILLANCE DE LA PRÉSIDENTIELLE PAR LES PARTIS POLITIQUES

Le gouvernement dit non!

Belaïz oppose un niet catégorique à la demande d'une vingtaine de partis politiques concernant l'organisation de l'élection.

Les doutes de l'opposition quant à la volonté du pouvoir d'organiser l'élection présidentielle d'avril 2014 à guichets fermés se confirment.
Le gouvernement n'est pas près de satisfaire les exigences de l'opposition pour «l'organisation d'un scrutin libre et transparent». Et c'est le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, qui l'affirme. Sans pour autant renier leur droit à «exprimer leur opinion et proposer des alternatives», M.Belaïz oppose un niet catégorique à la demande d'une vingtaine de partis politiques concernant l'organisation de l'élection par des commissions indépendantes et où l'administration n'aura aucun rôle. «L'opposition a le droit d'exprimer son opinion et proposer des alternatives pour convaincre les citoyens et les citoyennes. C'est un fait normal dans des pays démocratiques et qui adoptent le multipartisme», a indiqué le ministre, jeudi 28 novembre au Conseil de la Nation. Pour le reste, le ministre ajoute qu'une «commission indépendante de surveillance des élections composée des représentants des partis existe dans la loi sur les élections». «De même pour la commission de supervision composée par les juges», a-t-il précisé, dans une déclaration à la presse en marge de la séance du Conseil de la Nation consacrée aux questions orales.
Le ministre qui dit que «l'opposition n'a pas toujours raison» a affirmé que la loi électorale offrait «de grandes garanties pour une opération électorale transparente et claire». Dans ce sens, il rappelle que les dernières élections se sont déroulées en présence d'observateurs internationaux.

Le calme de retour à Guerrara
Interrogé sur les derniers incidents de Guerrara à Ghardaïa, le ministre de l'Intérieur a réfuté toute défaillance ou négligence en matière de rétablissement de la sécurité.
«Il n'y pas eu de défaillance ni de négligence de la part des institutions concernées dans le rétablissement de la sécurité et le retour à la normale», a-t-il expliqué. Il a ajouté que le calme total est revenu dans cette région qui a connu des affrontements entre ses habitants suite à une rencontre de football.
M.Belaïz, qui a déploré les dégâts matériels occasionnés par ces incidents ayant touché aussi bien le secteur public que privé a souligné qu'aucune perte humaine n'est enregistrée. Rappelons dans ce contexte que des heurts avaient éclaté vendredi dernier, entre des jeunes de la ville de Guerrara (120 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya, Ghardaïa), après un match de football ayant opposé deux équipes locales pour le compte du championnat de wilaya. Des dizaines de supporters des deux équipes se sont livrés à des actes de vandalisme et de pillage, saccageant et incendiant près d'une vingtaine de locaux commerciaux, des véhicules particuliers ainsi que des services publics.

La révolution de l'administration
Dans ses réponses aux sénateurs, Tayeb Belaïz a annoncé une véritable révolution contre la bureaucratie au sein de l'administration. Et si ce que M. Belaïz a annoncé sera appliqué, personne n'osera plus parler de bureaucratie dans ce pays où les responsables font beaucoup plus de fausses que de vraies promesses. Ainsi, le ministre a assuré que le retrait des documents de l'état civil dans la plus proche commune sera généralisé au plus tard en février ou en mars 2014. Cela en plus de la suppression de plusieurs documents demandés dans la constitution des dossiers administratifs. Ces nouvelles mesures, dont l'application a débuté par la création d'un registre national de l'état civil dans six wilayas et qui sera généralisé l'année prochaine, concerneront également le retrait du casier judiciaire dans le plus proche tribunal. Les Algériens résidant à l'étranger pourront également retirer leurs documents dans le plus proche consulat de leur domicile, a-t-il ajouté. L'orateur a précisé que quelques lois régissant l'état civil seront amendées, d'autres abrogées et que de nouveaux textes seront promulgués. Près de 30% des lois régissant ce domaine seront abrogées, a ajouté le ministre. Le ministre a expliqué que ces mesures s'inscrivent dans le cadre de l'engagement du gouvernement à garantir un service public de qualité et bâtir une administration efficace qui sert les citoyens avec intégrité et démocratie. Le ministre a annoncé, en outre, un programme de formation à partir de janvier 2014 au profit des présidents d'APC, des présidents d'APW et des élus locaux, notamment en matière de gestion. Cela avant de souligner la nécessité «d'être à l'écoute du citoyen et de promouvoir les voies du dialogue» avec les responsables des communes et des wilayas. Il aura fallu donc 51 ans après l'indépendance pour que les gouvernants se rendent compte des vertus du dialogue et de la nécessité d'offrir un service public respectable aux Algériens. Mais ne dit-on pas qu'il vaut mieux tard que jamais. A moins qu'il ne s'agisse que d'une démarche à des fins électoralistes.

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