Le FFS invite à la mobilisation générale

C'est la première fois que le Front des forces socialistes (FFS) use de mots et de propos en politique, qui renseignent sur les risques et les menaces qui guettent l'Algérie à l'aune des mutations qui impactent le monde et les répercussions du nouvel ordre mondial qui s'esquisse.
Le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a saisi l'occasion de l'ouverture de la session ordinaire du Conseil national pour rappeler les enjeux et les défis qui s'imposent au pays en général face aux changements que subit le monde et ses retombées sur les États et les nations. À ce titre, Youcef Aouchiche a souligné que «plus que jamais, pouvoir, classe politique, syndicats et citoyens sont interpellés et mis devant leurs responsabilités historiques pour faire face aux lourdes implications d'un monde en profonde mutation. Jamais dans notre histoire, nous n'avons été confrontés à des défis d'une telle ampleur, jamais nous n'avons été exposés à des menaces aussi graves ciblant notre sécurité. L'onde de choc géopolitique consécutive à la guerre en Ukraine a plongé le monde dans l'incertitude et l'angoisse. L'extension des conflits militaires risque, d'escalades en escalades, de dégénérer en un conflit mondial dévastateur», a-t-il déclaré. Cette sémantique rompt définitivement avec le discours «partisan» saupoudré de phraséologie dont la démagogie et le populisme constituent l'alpha et l'oméga. Cette fois, le FFS a voulu se démarquer d'une réalité politique dont l'immobilisme est devenu presque le pain quotidien de la majorité des forces qui constituent la classe politique.
Le FFS a fait le lien avec ce qui se passe à Ghaza, contre le peuple palestinien, par l'entité sioniste et l'impérialisme américain et ses alliés dans le monde. Il a rappelé le grand mensonge auquel l'Occident a recours pour éberluer l'humanité au nom de l'universalisme, de l'humanisme et des droits de l'homme. Dans ce registre, le premier secrétaire du FFS a indiqué que «la guerre génocidaire que mène l'entité sioniste contre le peuple palestinien, si elle n'est pas stoppée, finira par déchaîner les passions religieuses, eschatologiques et millénaristes. La fiction d'un Occident universaliste et humaniste s'est définitivement brisée à Ghaza, entraînant avec elle cette autre, celle de l'unité du Monde arabe. Les vieilles certitudes d'un monde unipolaire célébré comme la «fin de l'histoire» et l'avènement d'une «mondialisation heureuse», s'effondrent pour laisser place au désordre et au chaos», a-t-il rétorqué.
Dans ce sens, le FFS appelle l'Algérie à avoir une politique étrangère équilibrée à même de préserver la souveraineté du pays et les institutions de l'État national. À ce sujet, il a déclaré que «la politique de non-alignement, héritée de notre Mouvement de libération nationale, doit plus que jamais demeurer le creuset de notre politique étrangère, qui défend nos intérêts vitaux et stratégiques et reste fidèle à notre engagement historique en faveur des causes justes», a précisé Youcef Aouchiche.
Le FFS a rappelé aussi sa démarche politique qui se propose comme élément efficace dans la perspective d'une solution politique en mesure de sauvegarder le pays et préserver sa sécurité. Pour ce faire, le FFS a indiqué que «nous n'avons (pas) cessé d'interpeller les autorités et la classe politique sur la nécessité d'un pacte historique pour le parachèvement d'un Projet national. Depuis le dernier congrès, nous nous sommes attelés, conformément aux résolutions du 6ème, à tenter de convaincre les autorités du pays que la construction d'un front patriotique solide et durable passe par le respect du pluralisme et des libertés», a souligné le premier secrétaire.
La préservation de l'indépendance de notre politique étrangère, fondée sur la doctrine de non-alignement et le renforcement de la sécurité nationale comprise dans son acceptation globale, à la fois militaire, politique, économique, énergétique, sanitaire, sociale et culturelle, qui sont autant de critères et d'éléments pour le FFS visant la sauvegarde de la nation et la défense de la souveraineté nationale.
L'élection présidentielle a été présente dans l'agenda de la session ordinaire du Conseil national. Ce volet important de l'échéance politique pour le pays, a été traité d'une manière particulière par le FFS, qui a souligné que «la prochaine présidentielle peut constituer l'occasion d'établir un nouveau rapport avec les Algériennes et les Algériens, en rompant avec la logique néopatrimonialiste et en respectant leur droit de s'exprimer, de s'organiser et de participer, à travers leurs représentants légitimes, à la gestion des affaires publiques», a-t-il signalé.