«COMPAGNE ELECTORALE» CONFÉRENCE DÉBAT À SIDI AÏCH
Le FFS empêché de s’exprimer
Les organisateurs de cette rencontre ont été «<I>invités</I>» à quitter les lieux une heure avant l’arrivée du conférencier.
Jeudi après-midi, le parti de Hocine Aït Ahmed a vu sa conférence, programmée dans la salle des fêtes Youcef-Abdjaoui à Sidi Aïch, empêchée par plusieurs centaines de jeunes venus, il faut le dire, des communes limitrophes. C´est en effet, un spectacle de «désolation» ou de «détermination», c´est selon, qu´on a eu à constater dans cette ville. Les organisateurs de cette rencontre électorale du FFS avec la population, que devait animer M.Bouiche Ikhlef, cadre du parti, et les candidats de la liste à l´APC, ont été «invités» à quitter les lieux presque une heure avant même l´arrivée du conférencier.
Il faut dire que le scénario, de ce qui allait se produire à partir de ce moment-là, était dans l´air dès le début de la journée. Dans les cafés et sur les places publiques, les discussions allaient bon train sur cette conférence-débat que les citoyens appréhendaient.
Certains ne cachaient guère leurs intentions quant à son empêchement. Il fallait vraiment être naïf pour ne pas y croire. La tension allait crescendo jusqu´à l´ouverture de la salle des fêtes. Des dizaines d´individus, scandant des slogans anti-vote, se rassemblèrent devant l´entrée de la salle.
Après quelques jets de pierres sur l´édifice, ils pénétrèrent avec détermination à l´intérieur. La colère montait de plusieurs crans. Les dérapages étaient alors inévitables. Les organisateurs se sont, immédiatement, vu confisquer les documents en leur possession avant d´être chassés des lieux. Ils ne durent leur salut qu´à leur fuite par la sortie de secours. La police n´interviendra,que lorsque les protestataires s´attaquèrent au siège du FFS, situé derrière le commissariat de police, pour le saccager et détruire tous les documents qui s´y trouvaient. L´échange d´hostilités avec la police commencera, exacerbant davantage la tension.
Moins d´une heure après les locaux du FLN, de l´ONM et un café mitoyen subiront des dégâts importants.
L´immobilier et les documents qui s´y trouvaient sont rassemblés en tas sur la route du 1er-Novembre pour y être incendiés. Le calme ne reviendra que tard dans la nuit.
Notons qu´un meeting du même parti avait eu lieu à Tazmalt sans incidents et ce, à l´image d´autres rencontres de proximité dans les villages et les quartiers de la Basse Kabylie.
Les ârchs se concertent à Melbou Les délégués de la Coordination intercommunale de Béjaïa ont confirmé, hier, leur intention d´aller jusqu´au bout de leur détermination à faire avorter le prochain scrutin des locales à l´issue de la réunion qui les a regroupé dans la nuit de jeudi à vendredi à Melbou (60 km de Béjaïa).
«Grève de deux jours avant le scrutin, interdiction de circulation, occupation des sièges de l´APC, de daïra et des bureaux de vote» constituent l´essentiel de la batterie d´actions adoptée concernant les modalités pratiques du rejet des prochaines élections d´APC et d´APW, par les délégués de l´intercommunale de Béjaïa à l´issue d´un conclave ordinaire caractérisé par de longues heures de débats axés principalement sur le prochain scrutin et l´action d´envergure pour commémorer les événements du 5 octobre 1988. C´est véritablement «le remake du 30 mai» qui est présentement programmé par les délégués des 28 communes présentes à cette rencontre. Concernant la célébration de la journée du c5 octobre, les animateurs de la Cicb ont retenu l´organisation d´une marche populaire au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.
Cette action, qui s´ébranlera à 11h du TRBéjaïa en direction de la Maison de la culture, sera appuyée par une grève générale à travers tout le territoire de la wilaya. Intervenant à cinq jours du scrutin et en pleine période de campagne électorale officielle, cette marche marquera le début de la contestation sur le terrain.