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IL A TENU HIER SON CONSEIL NATIONAL

Le FFS à la recherche du consensus national

Le parti affiche sa volonté de fédérer autour de sa démarche l'ensemble des acteurs politiques, de la société civile et du pouvoir.

Le Front des forces socialistes (FFS) semble être arrivé au point nodal de son projet qui consiste en l'organisation d'une conférence nationale de consensus.
De la session ordinaire de son conseil national, tenue hier au siège national du parti à Alger, ressort une volonté de fédérer autour de cette démarche l'ensemble des acteurs politiques, de la société civile et du pouvoir en place.
Pour Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle, qui a prononcé une allocution d'ouverture des travaux, «l'enjeu principal d'aujourd'hui est la construction du consensus national afin de préserver les intérêts des générations futures».
«Nous sommes persuadés que le consensus national est une étape cruciale pour ouvrir la voie à l'alternative démocratique», a-t-il indiqué, assurant que seul le changement du système politique peut ouvrir la voie à une telle perspective.
La construction d'un consensus national est, en effet, la priorité de l'heure du FFS qui devant l'importance de son projet est allé jusqu'à classer l'élection présidentielle du 17 avril dernier dans la case de «non-événement».
Cela est d'autant plus rassurant pour le FFS, qu'aucune partie n'a exprimé son opposition à ce projet. Mieux encore, même le pouvoir en place, par la voie du directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a affirmé qu'il ne s'oppose pas à la conférence que projette le plus vieux parti de l'opposition sur le consensus national.
Ali Laskri, dont le parti est critiqué pour sa participation à la fois, à une initiative du pouvoir (consultation sur la révision de la Constitution) et une autre de l'opposition (Conférence nationale de transition démocratique organisée le mois de juin dernier par la Coordination nationale pour la liberté et la transition-Cnltd), les deux jugées précipitées, n'a pas manqué de défendre que cette participation est cohérente avec la démarche de son parti: celle prônant le dialogue, avec toutes les parties en vue de construire le consensus national.
Pour sa part, Mohand Amokrane Chérifi, qui a présenté une communication sur les modèles internationaux de consensus et le cas de l'Algérie, a expliqué que la participation du FFS aux consultations du pouvoir et à la conférence de la Cnltd «vise à montrer l'intérêt que porte le parti pour les propositions des uns et des autres». L'objectif final: jouer le rôle de facilitateur entre toutes les parties à l'occasion de la Conférence nationale sur le consensus, dont aucun délai n'est encore fixé pour son organisation.
L'orateur a affirmé que la conférence du FFS sur le consensus ne se substitue pas et ne constitue pas une démarche similaire à celle de la Cnltd qui a proposé aux partis de débattre d'une plate-forme de transition définie à l'avance. Elle n'est pas similaire non plus, a ajouté M.Chérifi, au programme que projette de lancer le Pôle de changement qui s'est constitué autour de Ali Benflis, ni à l'initiative du pouvoir concernant la révision consensuelle de la Constitution.
«Le consensus que propose le FFS n'est pas défini à l'avance par un programme ou une plate-forme. Il est à construire par toutes les parties prenantes. La conférence que propose le FFS est une occasion pour tous les acteurs de faire leur proposition», a-t-il indiqué. Il précise que le FFS veut que la conférence soit celle de tous les acteurs.
Toutefois, Mohand Amokrane Chérifi qui n'ignore pas l'entêtement du pouvoir à imposer ses choix à la société, a avoué que les conditions ne sont pas réunies pour pronostiquer le succès de l'initiative de son parti.
Dans sa communication, l'orateur a présenté les modèles de consensus construits en Espagne, après la mort du dictateur Franco, du Mexique et de la Tunisie qui est en cours. Il fait remarquer que souvent, ce sont les pouvoirs qui proposent aux forces politiques le consensus. Or, en Algérie, c'est un parti de l'opposition qui le fait. «C'est une première dans les annales politiques», a-t-il souligné.
Tirant les conclusions des expériences des trois pays, il a indiqué que la réussite de tout consensus nécessite la réunion de certaines conditions. Il cite la volonté politique du régime, le caractère inclusif du dialogue, sa transparence et l'organisation commune de la conférence par tous les participants.

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