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SAKINA MESSADI A L’EXPRESSION

«Le dossier des compétences est notre priorité»

La ministre chargée de la Communauté nationale à l’étranger nous apprend que le gouvernement finalise un projet de partenariat dans les domaines scientifique et médical avec des sommités algériennes ayant fait leurs preuves dans leurs pays d’accueil.

Elle avoue volontiers que nos cerveaux ne sont pas intéressés par un éventuel retour au bercail mais ils se disent prêts à répondre présents si le devoir les appelle. C´est dans ce sens que son ministère accorde la primauté au «Dossier des compétences».C´est l´une des directives du président, dit-elle, qui a vociféré contre la saignée que subit l´université.

L´Expression: Vous avez la charge de la communauté nationale à l´étranger. Quel est le bilan de vos activités et quels sont les problèmes auxquels vous êtes confrontée =?

Sakina Messadi : On a ouvert plusieurs chantiers dans le cadre du programme d´action initié par le gouvernement. Il s´agit de celui des compétences. C´est la priorité des priorités. Les autres dossiers sont relatifs aux dépouilles mortelles, l´enseignement de la langue arabe, au mouvement associatif et à la solidarité envers nos démunis à l´étranger. Concernant ce dernier volet, nous avons fait venir 40 enfants d´émigrés nécessiteux lesquels ont pu profiter du soleil algérien. Par le truchement de pareilles actions, nous essayons d´établir une passerelle entre les Algériens, intra et extra muros. Nos difficultés sont nombreuses. La première, c´est que nous ne disposons pas de budget donc notre champ d´action reste limité. La seconde est que notre communauté est dispersée. Il est de ce fait, impossible de contacter tout le monde.
C´est pour cette raison que nous réfléchissons à la mise en place d´une structure fédératrice de toutes les organisations qui activent au sein des différents pays d´accueil et ce, afin de mieux gérer les préoccupations de notre émigration.

La fuite des cerveaux constitue un enjeu vital pour le pays. Notre université forme des génies pour les offrir sur un plateau d´argent aux pays riches. Qu´a fait le gouvernement et vous à votre niveau pour les récupérer?

Nous ne pouvons demander à nos cerveaux de revenir. Ils ont réussi à la force de leurs poignets. Ce que l´Etat peut faire pour profiter de leur savoir, c´est de les inciter à s´impliquer dans la relance économique en initiant des projets dans lesquels ils seront partie prenante.
D´ailleurs, c´est dans ce sens que des contacts ont été entrepris récemment en collaboration avec le ministère de la Santé, avec des professeurs et des médecins de renom aux fins d´asseoir un partenariat dans le domaine de la recherche.

Vous êtes-vous rapprochée des opérateurs économiques nationaux pour les exhorter à venir investir dans leur pays?

J´ai personnellement touché deux de nos grands hommes d´affaires. Il s´agit de Djilali Mehri et Kamel Habib . Je leur ai fait visiter la future ville technologique de Sidi Abdellah. Ils ont donné leur accord de principe. Ils n´attendent que le coup d´envoi du projet. D´autres opérateurs ont manifesté leur souhait de venir investir en Algérie et je peux vous assurer qu´ils sont nombreux.

Nous assistons ces derniers jours à une montée de la xénophobie notamment en Corse contre les communautés maghrébines. Au même moment, il y a du côté des officiels français une réelle volonté d´aller vers la normalisation. Pensez-vous qu´il faille élaborer des textes pour une meilleure protection de nos ressortissants qui se retrouvent souvent esseulés, face à d´innombrables embûches?

Honnêtement, cela dépasse mes prérogatives. Je pense que pour venir à bout de ce problème et d´autres, il faut une volonté politique à un haut niveau d´Etat.

Le problème des sans-papiers est un problème épineux. Vous êtes-vous saisie de ce dossier ? Avez- vous entamé des discussions dans le sens du règlement définitif du problème? Sinon pensez-vous qu´il existe des solutions idoines pour venir à bout de la situation alarmante que vivent nos émigrés qui évoluent dans la clandestinité?

Je vous concède volontiers que c´est un problème épineux. Mais il ne faut pas perdre de vue le fait que ces gens-là ont enfreint la réglementation aussi bien celle de leur pays que celle du pays d´accueil. Ils sont donc soumis aux lois en vigueur. Ce dossier relève en premier lieu du ministère des Affaires étrangères. Il entre dans le cadre du dialogue informel 5+5. Il faut surtout souligner que c´est d´abord une question liée à la sécurité des Etats.

L´Algérie et la France signeront prochainement un traité d´amitié. A votre avis, quel impact pourrait avoir une telle démarche sur les relations entre les deux peuples et quels dividendes pourrait tirer la communauté algérienne en France d´un tel traité?

Nous ne pouvons qu´applaudir à une telle initiative. Les échanges économiques vont insuffler une dynamique qui ne pourra être que bénéfique pour les deux peuples.

Quelle est la première demande des émigrés qui rentrent au pays pour la saison estivale?

Le bon accueil ! C´est pour cette raison que nous travaillons en étroite collaboration avec les douanes et tous les autres services concernés par l´accueil à commencer par les structures de transport aussi bien aérien que naval.

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