L'Expression

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PRÉSIDENTIELLE DE 2014

Le décor est planté

A une année de l'élection présidentielle, la scène est superbement déserte. Même les partis dits majoritaires semblent plus préoccupés par leurs problèmes organiques que par les prochaines échéances...

«Tab Djenana» lançait, en pleines révoltes arabes, le chef de l'Etat, le 24 février 2012 à Sétif. Une manière de signifier que la génération de Novembre doit passer le témoin aux jeunes. Dès lors, tous les pronostics plaidaient pour le renoncement de Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat. L' «exception algérienne» se profilait à travers un processus de réformes politiques, ponctué par des élections législatives pluralistes et des élections locales qui s'étaient déroulées dans une totale sérénité. Un autre indice annonciateur d'une alternance pacifique.
Cependant, des articles de presse faisant état de l'incertitude du retrait de M. Bouteflika de la scène politique, ont relancé le débat sur l'éventualité d'un quatrième mandat.
Dans une conjoncture politique et socio-économique marquée par le statu quo, l'ébullition du front social, la corruption et parfois même le pourrissement dans certains secteurs, le gouvernement, au lieu d'affiner sa stratégie pour parer à la situation, procède à des solutions à l'emporte-pièce.
Au chapitre politique, c'est le flou artistique, puisque à une année de l'élection présidentielle, la scène est superbement déserte. Même les partis politiques dits majoritaires semblent se pencher plus sur leur problèmes organiques que sur les prochaines échéances, à savoir la révision de la loi fondamentale et la présidentielle. A ce titre, aucune candidature sérieuse n'est annoncée, mis à part les spéculations autour de celles du président sortant, ainsi que celles de Benbitour, Louisa Hanoune et autres anciens dignitaires du régime. Les grandes manoeuvres semblent avoir commencé avec les déclarations incendiaires de Mme Hanoune qui avait tiré à boulets rouges sur l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, l'accusant d'être derrière les troubles de Ghardaïa.
La ligne de rupture entre la secrétaire générale du Parti des travailleurs et Benbitour réside dans la position de l'un et de l'autre par rapport au quatrième mandat du président Bouteflika.
Si Mme Hanoune se dit contre la limitation des mandats et que par voie de conséquence rien n'empêcherait le président de la République de prétendre à un nouveau mandat, Benbitour voit en la candidature de Bouteflika un facteur d' «instabilité».
Lors de la rencontre tripartite, de samedi dernier à Riadh El Feth, Benbitour, Djilali Sofiane et Mohamed Mechati, ont indiqué vouloir «déclencher un processus de conscientisation de la société contre les dangers d'un quatrième mandat» du Président Bouteflika. Dans un appel à une alliance stratégique entre les forces u changement, qu'ils ont cosigné, ils ont invité «les forces concernées par le changement: personnalités politiques indépendantes, partis politiques, candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle ainsi que toutes les autres composantes de la société civile, à la formation d'une alliance stratégique». Les trois personnalités, évoquant la banderole déployée par les supporters du Mouloudia d'Alger à l'occasion du récent match MCA-CSC, affirment que c'est là un indice que l'actuel président qui est, d'ores et déjà, «en campagne présidentielle, il a lancé son plan com».
Mais est-ce suffisant pour conclure à la candidature de M. Bouteflika, sachant que des supporters d'un club de football ont le droit de réaffirmer leur soutien à leur candidat préféré ou du moins lui exprimer leur reconnaissance? Une chose est sûre; à une année de l'élection présidentielle, partis et personnalités politiques commencent peu à peu à sortir de leur hibernation.
Des noms de candidats commencent à se profiler, alors que les observateurs n'écartent pas le fait que Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem reviennent par la grande porte. «Les portes de la candidature à la présidentielle ne sont pas fermées» affirmait l'ex-secrétaire général du parti du FLN lors d'une récente déclaration. En somme, et pour éviter une «pénurie» de candidatures, il fallait à tout prix préparer des candidats sous la bannière d' «indépendants». Il n'en restera plus que l'un d'eux fasse consensus.

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