L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

LES DIPLÔMÉS ALGÉRIENS PEUVENT ACCÉDER À L'EMPLOI EN FRANCE

Le côté cour d'un accord

La qualité des accords signés entre l'Algérie et la France renforcent l'accord spécifique de décembre 1968.

Le ministre algérien des AE, Ramtane Lamamra, a qualifié les accords signés d' «exception» pour une «grande destinée» entre les deux pays. Le fait saillant de ces accords réside dans la liberté de mouvement, surtout pour les jeunes diplômés algériens qui seront autorisés à travailler en France, ainsi que l'ouverture du marché de l'emploi aux jeunes Français en Algérie. Il s'agit là d'une nouveauté qui vient renforcer l'accord de 1968, en attendant la publication des détails, conjointement, dans les Journaux officiels des deux pays. De son côté, la ministre de l'Education nationale française, Najet Vallaud-Belkacem, a réitéré, dans un entretien accordé à Chourouk TV, la possibilité d'octroi de bourses d'études aux universitaires algériens qui veulent poursuivre leurs études de graduation en France, en insistant sur le nombre qui sera très élevé. Ces nouvelles donnes vont permettre aux cadres algériens de s'installer librement en France s'ils sont qualifiés, comme il permet aux Français de travailler en Algérie. Mais l'accord en soi peut susciter le débat, dans le sens où l'afflux de la crème vers un ciel plus clément, peut opérer une saignée dans l'élite du pays d'origine. Dans certains secteurs, comme la médecine, la technologie de l'information, l'aviation, l'ingénierie, beaucoup de cadres se sont installés en France, sans attendre cet accord. Il faut reconnaître que le marché européen s'intéresse aux cadres opérationnels, et pas à ceux qui viennent sur le marché de l'emploi. Il y a donc une crainte réelle de voir les meilleurs cadres partir ailleurs, ce qui n'est pas évident dans l'autre sens. Il y a tout de même l'aspect positif de l'accord dans les domaines de la formation et la post-graduation dans les universités françaises qui va apporter un plus et permettre aux étudiants algériens de faire une formation de qualité. Il y a enfin l'autre accord qui permet la réintégration des cadres algériens formés en France pour revenir travailler dans leur pays d'origine, qui a son aspect positif. C'est dire que l'ouverture du marché de l'emploi est une arme à double tranchant, si elle n'est pas accompagnée des textes qui la cadrent. La nature même des accords signés entre les deux parties dans les différents domaines apporteront, sans aucun doute, un plus, par le savoir-faire, l'apport de technologie, non sans crainte de vider un pays, au profit d'un autre, de son élite. En attendant le comité intergouvernemental qui va se réunir en début 2016, il faut penser aux risques, afin d'apporter les correctifs qui aideront les deux pays à avancer. Il faut souligner, surtout, que n'importe quel cadre de valeur se dira qu'il vaut mieux tenter sa chance ailleurs, s'il trouve des facilités pour s'intégrer rapidement dans le nouvel environnement. Mais à quel prix? C'est là toute la question.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours