Le chef de Daesh et son bras droit abattus

Activement recherché, le tristement célèbre Laouira Noureddine, alias Abou Hammam, ne sévira plus, chef terroriste de Katibet El Ghoraba, branche de l'organisation criminelle Daesh à l'est de l'Algérie, il a été abattu avec un de ses bras droits F. Bilal, samedi soir, dans une opération d'envergure par l'Armée nationale populaire à Djebel El Ouahche. Le ministère de la Défense nationale a confirmé hier matin dans un communiqué la neutralisation des deux terroristes, précisant que les forces de l'ANP ont tendu une embuscade aux deux criminels. Aussi bien Laouira que son acolyte ayant rallié les groupes terroristes en 2008 ont à leur actif plusieurs crimes dont l'assassinat d'un jeune policier à Ziadia en octobre 2016. D'ailleurs, l'arme de la victime a été récupérée sur le corps de Laouira. Lors de cette même opération menée sur la base de renseignements avec une exploitation efficiente, l'ANP a également récupéré des munitions. Dans son communiqué le MDN souligne «grâce à l'exploitation efficiente de renseignements et suite à une embuscade tendue dans la zone de Djebel El-Ouahche à Constantine/5°RM, un détachement de l'Armée nationale populaire a éliminé, le 25 mars 2017, deux terroristes, en l'occurrence le dangereux criminel recherché L. Noureddine alias Abou Al Hammam qui avait rallié les groupes terroristes en 2008, responsable de plusieurs crimes qu'a connus la région, ainsi que le terroriste F.Bilal. L'opération a permis de récupérer un pistolet automatique de type Beretta et une quantité de munitions». Laouira, âgé de 40 ans a pris la tête de Katibet El Ghoraba en 2015 après l'arrestation de Boudraâ, alias Abou Mossaâb, dans une opération spéciale menée la même année à Azzaba, dans la wilaya de Skikda. Il a été chargé d'orchestrer un attentat kamikaze à Constantine. Pour ce fait, une interconnexion entre différents groupuscules qui sévissent encore dans les maquis a été combinée. Le but de la jonction était de profiler un candidat. Fort heureusement que cette attaque a été contournée le 28 février dernier. Le kamikaze avait été neutralisé par un policier au moment ou il voulait s'infiltrer au commissariat de Bab El Kantara. Le criminel portait une ceinture explosive qu'il actionnera au moment où il a reçu la balle. Aucun mort n'avait été dénombré. Sauf des blessés qui avaient été pris en charge. Le kamikaze a été identifié quelques jours après comme étant Bel-Goumri Azzeddine. Il était âgé de 33 ans et originaire de Bordj Ghdir dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. L'un de ces acolytes sera arrêté plus tard à Sétif après avoir utilisé son portable. Les groupuscules ont procédé depuis un moment à des déplacements pour délocaliser leurs positions. Le but est de faire diversion et leurrer les forces de sécurité. Néanmoins leur scénario a été démasqué. La tentative de l'attentat kamikaze ratée d'ailleurs à provoqué l'émoi à Constantine. Heureusement que le drame a été évité grâce à la vigilance d'un policier. La ville de Constantine s'est distinguée durant les derniers mois par une importante mobilisation des services de sécurité, qui ont renforcé les barrages fixes. Les véhicules sont soumis à des fouilles minutieuses tout en étant contrôlés avec des appareils de détection d'explosifs. Les opérations de l'ANP «viennent confirmer la poursuite des groupuscules terroristes et leur élimination à travers les quatre coins du pays afin de dépolluer la sainte terre de l'Algérie et établir la sécurité et la sérénité parmi nos concitoyens», souligne le MDN dans sa communication. Les recherches demeurent actives sur la trace de deux autres rénégats, à savoir Haflaoui et Messahel Youcef alias Zoubeir.