L'Expression

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Mohamed Hani, député indépendant

«Le bilan est positif, mais incomplet»

Dans cet entretien, le député indépendant, Mohamed Hani, nous donne son appréciation des réalisations du gouvernement.

L'Expression:Quelle évaluation faites-vous de l'action du gouvernement à partir de cette Déclaration de politique générale?
Mohamed Hani: Je tiens à préciser que la Déclaration de politique générale est censée traduire les réalisations du Plan d'action présenté l'année dernière. Il faut savoir que l'année passée nous avions soulevé les points relatifs à l'absence de Deadline, donc pas d'objectifs et pas de chiffres prévisibles. Là on est devant le fait accompli. Monsieur. le Premier ministre annonce, des chiffres qui sont, certes positifs, des actions, des réalisations... On espérait un peu plus, le peuple algérien attend un retour de son gouvernement et il attend également, beaucoup de son Parlement élu après le Hirak El Moubarak...

Le Premier ministre évoque la pandémie sanitaire et la géopolitique mondiale?
Il faut l'admettre, c'est vrai, la conjoncture sanitaire avec la pandémie de Covid- 19 qui a empêché un rythme normal des réalisations. Il y a eu aussi, juste après, la crise ukrainienne qui a déclenché une crise mondiale, particulièrement dans le domaine économique. Il y a eu des conditions pas clémentes. Maintenant, il y a un message qu'on voudrait passer à Monsieur le Premier ministre et à son staff. Certes, les conditions étaient difficiles, mais l'année à venir, nous attendons beaucoup de vous. Il y a eu des réalisations, mais ce n'est pas assez, vu les moyens dont dispose le gouvernement.

Selon vous, quels sont les secteurs qui ont failli ou qui n'ont pas accompli les réalisations attendues?
Pour être honnête, mis à part la diplomatie algérienne qui a réalisé des prouesses, tout les secteurs ont souffert. L'exemple de l'industrie me vient à l'esprit. Certes, il y a eu des lois sur l'investissement, promulguées récemment, mais qui ne donnent rien jusqu'à aujourd'hui sur le terrain. Quand on parle de justice, certes, il y a eu des actions et des réalisations, mais les gens continuent de se plaindre encore d'injustice. Idem pour la santé, le constat est catastrophique. Il est vrai que la Covid a empêché le développement du secteur. L'Algérie fait partie d'un monde qui évolue. Tout le monde a avancé depuis la Covid, nous on est en retard.

Certaines institutions internationales reprochent à l'Algérie un retard dans le lancement des réformes économiques structurelles?
C'est très facile de faire ce constat. Désormais, l'Algérie reste un pays souverain. La critique étrangère est importante, mais il faut aussi se mettre dans les conditions. Juste après son élection, le président de la République a entamé ses premiers chantiers qui étaient la mise en place des institutions de l'État. Il y a eu des élections de renouvellement institutionnel. Il y a quatre mois seulement, le Sénat n'était pas encore au grand complet. Ça, il ne faut pas l'oublier. Il y a aussi les élections du 04 octobre en cours. À mon avis, en deux années, remettre en place l'édifice institutionnel national relève de l'exploit. Je dois dire aussi, qu'aujourd'hui, l'Algérie est épiée de toutes parts. Tout le monde se dit que l'Algérie a les moyens et elle profite de la crise mondiale. C'est de bonne guerre. Justement, nous devons produire un peu plus et dépenser un peu moins. Donc, on devrait réfléchir sérieusement et se lancer dans de vrais projets structurels... Il faut voir les wilayas qui souffrent, qui ne disposent pas de vrai CHU... C'est-à-dire que la vision a complètement changé et les objectifs aussi. 

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