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LES PRIX DU PÉTROLE PRÊTS À EXPLOSER

Le baril pourrait dépasser les 150 dollars

Le Brent de la mer du Nord a frôlé la barre des 120 dollars jeudi dernier à Londres.

Un sérieux coup de semonce. Les violents affrontements du soulèvement populaire en Libye pour mettre fin à un règne de plus de quatre décennies de Mouamar El Gueddafi ont amputé la production des pays de l´organisation des pays exportateurs de pétrole de quelque 1,5 million de barils par jour, dont 85% sont destinés aux pays européens. Plus aucune goutte de pétrole ne coule des pipe-lines de la Jamahiriya. Le pétrole libyen représente près de 2% des approvisionnements mondiaux.
L´Arabie Saoudite a joué au pompier. Elle a procédé à l´augmentation de sa production qui s´élève désormais à 9 millions de barils par jour pour pallier ce manque. Le Royaume a annoncé, vendredi, avoir mis sur le marché plus de 700 000 barils supplémentaires par jour. L´effet a été immédiat.
Le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a clôturé la semaine, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 97,88 dollars. Soit une légère hausse de l´ordre de 60 cents par rapport à la séance de jeudi. Sur l´Intercontinental Exchange, à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a réalisé un gain de 78 cents pour terminer à 112,14 dollars. Du coup, les marchés ont quelque peu soufflé mais pour combien de temps? Selon le courtier japonais Nomura, si les révoltes qui touchent les pays arabes venaient à se propager à d´autres pays producteurs de pétrole, les cours du baril de pétrole pourraient plus que doubler d´ici moins de six mois.
Le courtier japonais cite l´exemple de la guerre du Golfe pour appuyer un tel scénario. «Les réserves de l´Opep avaient été réduites à 1,8 million de barils par jour. Une situation identique à celle à laquelle nous pourrions assister si la Libye et l´Algérie, deux des plus gros producteurs de pétrole avec respectivement 1,6 million et 1,3 million de barils de pétrole extraits, venaient à stopper leur production.
Les réserves de l´Opep passeraient ainsi de cinq millions de barils par jour à un peu moins de deux millions», peut-on lire sur le site du quotidien français Le Figaro qui reprend l´argumentation de Nomura.
Une hypothèse que partage le vice-président des marchés monétaires chez BMO Nesbitt Burns. Guy Phaneufk estime que le prix du baril de pétrole pourraît grimper jusqu´à 150 dollars si la vague des révoltes devait atteindre l´Arabie Saoudite.
Le début de la semaine s´annonce mouvementé pour le marché pétrolier avec, en filigrane, le développement des événements en Libye. «On part en week-end, on ne sait pas ce qui va se passer. Le week-end dernier en était un parfait exemple: dans la nuit de dimanche à lundi, les prix avaient pris 7 dollars», a fait remarquer Rich Ilczyszyn, de Lind-Waldock. Quelles seront les conséquences de la révolution libyenne sur les exportations d´or noir en Libye?
«Les pétroliers, actuellement en train de charger, seront peut-être en mesure de quitter les ports mais pour la suite le flux d´exportations devrait cesser ou être considérablement réduit en raison des problèmes de sécurité et d´assurance», ont pronostiqué les analystes de Barclays cités par l´AFP. Si les observateurs ne doutent pas de la capacité de l´Arabie Saoudite à compenser le manque de pétrole provoqué par la crise libyenne, nombre d´entre eux pensent que le prix à payer pourraît s´avérer élevé. «Toutefois, une augmentation de la production jusqu´à ce que nous considérons comme la capacité totale de production de l´Arabie Saoudite, soit 12,5 millions de barils par jour, prendrait environ trois mois et se révèlerait certainement coûteuse et difficile», estiment les analystes de Morgan Stanley Research Global. L´éventuelle rupture des approvisionnements qui est écartée n´éloigne cependant pas le spectre d´une envolée des prix. «Si ces craintes se matérialisent, les records atteints en 2008 (147 dollars) auront l´air de prix bon marché», a souligné l´analyste Tamas Varga de chez PVM.
Des prix du pétrole prêts à exploser et qui pourraient enfoncer l´économie mondiale dans une grave récession.

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