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INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE NATIONALE

L'autre révolution technologique

Les médicaments issus de la biotechnologie sont dans le viseur de Saidal.

Le groupe pharmaceutique public, Saidal, a été la locomotive du développement de l'industrie pharmaceutique nationale. Il y a eu certes, le cahier des charges obligeant des importateurs à investir dans des unités de production qui a permis de booster cette filière industrielle, mais avant cela Saidal avait montré le chemin de la production aux ex-importateurs. Ce rôle de leader, l'entreprise semble vouloir se le réapproprier une nouvelle fois pour faire faire à l'industrie naissante un saut qualitatif. Il faut dire que l'idée qui trottait dans la tête des décideurs, il y a plusieurs années, commence dès cette année à trouver un début de mise en oeuvre sur le terrain. Cela se traduit par des investissements ciblés sur des produits spécifiques et surtout stratégiques pour la santé publique. Le fameux projet de production d'insuline humaine à Constantine avance bien et peut même constituer un exemple de partenariat réussi avec le géant danois Novo Nordisk. Cela fait un an et demi que la construction de deux unités a été lancée. La première usine destinée à la production de l'insuline en flacons entrera en production dans les deux ou trois mois. La seconde, dont le caractère stratégique n'est pas à démontrer, en raison de la nature de l'insuline même, qui sera de nouvelle génération issue des dernières recherches du groupe pharmaceutique danois et présentée en cartouches (stylos), sortira ses produits vers la fin de l'année prochaine. Le type d'insuline fabriqué par cette unité s'accorde avec le tableau thérapeutique national concernant le traitement du diabète de type 1. Il sera disponible en pharmacie et prescrit par les diabétologues. On devine que cette production permettra de réduire les importations de cartouches d'insuline qui reviennent cher au Trésor public, en devises fortes. Cela pour ce qui concerne la maladie du siècle et dont le projet date déjà de quelques années. Pour le reste des produits encore non fabriqués localement, susceptibles de donner à Saidal le rôle de locomotive, il y a prioritairement les médicaments anticancéreux. Il y a lieu de souligner, à ce propos, que sur les deux milliards de factures de médicaments en 2016, le poste d'importation le plus lourd est celui des anticancéreux. Le traitement de cette grave maladie a connu un sérieux développement à travers, notamment, la réalisation de plusieurs centres anticancer dans le pays. La hausse de la fréquence de traitement a créé un «appel d'air» pour les médicaments en rapport avec la maladie. Saidal projette avec un partenaire koweïtien North africa holding company, la réalisation d'une unité de production de ce genre de médicaments, dont les travaux de construction ont débuté au cours du premier semestre de l'année en cours. L'autre «rêve» du groupe pharmaceutique public est assez immense, faut-il le souligner. Les médicaments issus la biotechnologie sont dans le viseur de Saidal. L'entreprise n'entend pas viser trop haut, puisque son objectif premier est orienté sur les bio-similaires et des vaccins. Ce n'est pas là un hypothétique projet, mais «un axe stratégique majeur dans le développement du groupe», confie le P-DG de l'entreprise Yacine Tounsi. Cette «intrusion» dans le monde high tech du médicament sera appuyé par un nouveau Centre de recherche et développement que Saidal prévoit d'édifier à la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Dans cette même ville où les Américains entendent mettre en place un pôle de biotechnologie, le quatrième du genre au monde. Aucune date n'a été avancée pour la concrétisation de ce pôle, mais ses initiateurs parlent d'une opportunité historique pour l'industrie pharmaceutique nationale.

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