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LOI DU 23 FÉVRIER

L’APN condamne l’attitude de l’Assemblée française

La réunion a été sanctionnée par un communiqué en décalage de ce qui était espéré.

Le bureau de l´APN s´est réuni hier, sous la présidence de son président Amar Saâdani. La réunion, sans ordre du jour apparent, a été sanctionnée par un communiqué dénonçant la loi du 23 février dernier qui glorifie le colonialisme en Afrique du Nord, alors qu´on s´attendait à un peu plus des représentants du peuple.
Le MSP semble avoir devancé ses pairs en annonçant une initiative commune des groupes parlementaires de l´Alliance présidentielle, en vue de préparer une réplique à l´Assemblée française qui a refusé de reconsidérer sa position sur la loi du 23 février dernier. L e chef du groupe parlementaire du FLN abonde dans le même sens. Dans un communiqué rendu public hier, il annonce que son groupe a appelé au «principe de réciprocité» en votant une loi qui «condamne le colonialisme, ses effets et ses séquelles» et qui permette d´affirmer «sa position immuable sur la loi de la honte». Contactés hier dans la matinée, les chefs des groupes parlementaires du FLN et du RND disent n´avoir eu aucune discussion à ce sujet. Toutefois, M.Daâdoua, président du groupe parlementaire du FLN n´écarte pas la possibilité d´une rencontre au sommet entre les chefs des trois partis de l´Alliance. Le président du groupe du Mouvement de la société pour la paix (MSP) affirme de son côté que des discussions ont eu lieu de manière «informelle». Comme il souhaite qu´elles prennent un «cours positif» et que le bureau de l´APN a été approché «de manière informelle». Ce dernier met en exergue cette prudence calculée afin de ne pas «perturber» le traité d´amitié qui serait dans sa phase finale.
Le président du groupe FLN fait état d´une réunion du bureau de la chambre basse du Parlement, sans émettre d´avis sur l´ordre du jour. Le président du groupe du RND ignore, lui aussi, l´initiative du MSP mais n´écarte pas l´éventualité d´une coordination sur le sujet. Les seules déclarations des trois partis de l´Alliance remontent au 29 novembre, c´est-à-dire le jour du rejet de la proposition du PS relative à la modification de l´article 4 de la loi du 23 février qui glorifie le colonialisme français en Afrique du Nord. Le FLN a estimé que cette position «porte préjudice aux relations algéro-françaises» en soulignant que «le colonialisme est un crime injuste et il est inconcevable que les membres du parti au pouvoir en France persistent à lui attribuer des aspects positifs». Le MSP a déclaré que cette loi «est un mépris à l´encontre de tous les Algériens qui ont cru que la France de 2005 signerait un traité d´amitié avec l´Algérie». Alors que le RND s´est dit «stupéfait», il faut dire que la classe politique autant que la société civile n´ont pas eu la riposte qu´attendait l´opinion publique nationale. La réunion du bureau a eu, enfin, lieu hier dans l´après-midi. Elle a été sanctionnée par un communiqué en décalage de ce qui était espéré, vu la teneur des propos qui ont émané des principaux partis de la majorité parlementaire.
Les réserves de ces formations politiques, ainsi que de la société civile, s´expliquent par le fait que pareilles initiatives relèvent du sommet de l´Etat, c´est-à-dire du président de la République en personne.
C´est dire que la classe politique algérienne peut exprimer sa condamnation sans pour autant prendre des initiatives qui engageraient les institutions. La gêne dans laquelle s´est retrouvée l´APN depuis le 29 novembre, malgré les appels pressants des partis représentant la majorité, est assez révélatrice. Elle a révélé au moins l´incapacité de l´institution législative à exercer son action de «réciprocité» selon les traditions diplomatiques.

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