L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

LES RÉSERVES DE CHANGES À 102,4 MILLIARDS DE DOLLARS EN SEPTEMBRE

L'Algérie compte ses sous

Les prix du pétrole qui ont fait une remontée remarquable au mois d'octobre doivent contribuer à une amélioration de la trésorerie du pays.

L'économie nationale oppose une farouche résistance à la sévère dégringolade des prix du pétrole qui ronge à petit feu son bas de laine. Son fameux Fonds de régulation des recettes a certes connu un enterrement de première classe. Sa fabuleuse manne financière constituée grâce à des niveaux record atteints par le baril de pétrole, plus de 147 dollars en juillet 2008, se situe quant à elle à un niveau appréciable. Plus de 100 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l'année. «Les réserves de changes de l'Algérie se sont établies à 102,4 milliards de dollars à fin septembre 2017» a indiqué, hier, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouïa, lors de sa présentation du projet de loi de finances 2018 aux élus du palais Zighoud Youcef lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale. Un confortable bas de laine qui s'est tout de même contracté de quelque 12 milliards de dollars depuis le début de l'année 2017. L'impact de cette crise financière n'a pas eu d'effet dévastateur, cependant. Ce n'est pas dû au hasard ou à une hypothétique providence. L'économie nationale a pu afficher une robustesse certaine grâce à deux mesures phares notamment. Prises durant les années 2000 elles lui ont permis de développer une forte résilience aux chocs externes. Dès 2006 l'Algérie, sur instruction du président de la République, a décidé d'éponger sa dette extérieure par une politique de remboursement par anticipation. Ce qui a eu pour effet de consolider sa position financière extérieure. La seconde mesure a consisté en la création d'un Fonds de régulation des recettes qui avait atteint l'équivalent de 70 milliards de dollars à fin 2014. Une épargne qui a permis de financer la totalité des déficits de 2014 et de 2015 et en partie ceux de 2016. La chute des revenus pétroliers lui a été fatale. Elle lui a porté le coup de grâce. Un autre facteur, qui a été sujet à la controverse, aurait largement contribué à limiter les dégâts. La dépréciation du taux de change de la monnaie nationale vis-à-vis du billet vert, aurait joué un rôle d'amortisseur pour limiter l'impact de la dégringolade des prix du pétrole sur la trésorerie du pays. «Face à la détérioration des fondamentaux de l'économie nationale, la Banque d'Algérie a procédé à une dépréciation du taux de change du dinar vis-à-vis du dollar de près de 20%. Le taux de change a donc joué dans une large mesure son rôle d'amortisseur et de première ligne de défense», avait indiqué le 29 juin dernier le gouverneur de la Banque d`Algérie, Mohamed Loukal, en marge du Meeting africain sur l'économétrie qui s'est tenu à Alger. «A l'instar de la plupart des pays exportateurs des hydrocarbures, la forte chute des prix du brut, commencée à la mi-2014, a eu un impact considérable» sur les équilibres macroéconomiques de l'Algérie, a-t-il ajouté, lors de l'ouverture de ce rendez-vous qui a rassemblé des experts de la finance africaine et d'autres pays hors continent.Il faut souligner que les réserves de changes sont, actuellement, à peu près au même niveau que celui qu'elles avaient atteint il y a 10 ans. En 2007, elles étaient à 110,2 milliards de dollars avant de se retrouver à 194 milliards de dollars en 2013. L'effondrement des prix du pétrole, la facture salée des importations les ont amputées de quelque 86 milliards de dollars en l'espace de trois années et demie. Selon les prévisions du grand argentier du pays, elles devraient se situer autour des 85 milliards de dollars d'ici fin 2018, à 79,7 milliards de dollars en 2019 et 76,2 en 2020. Le chef de l'Etat a instruit le gouvernement de stopper cette saignée. Abdelaziz Bouteflika a exclu «le recours à l'endettement extérieur» et a recommandé à l'Exécutif «de contenir encore davantage le volume des importations de biens et services à l'effet de préserver les réserves de changes du pays». Un défi que doit relever Ahmed Ouyahia.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours