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ELLE S'EST OPPOSÉE À LA PRÉSENCE DE L'OPPOSITION SYRIENNE AU SOMMET DE DOHA

L'Algérie allie cohérence et réalisme

Même les grandes puissances, qui il y a quelques jours, songeaient à fournir l'armée syrienne libre en armement commencent à douter de leur initiative.

L'Algérie a dit non à l'octroi du siège de la Syrie à la Ligue à la coalition de l'opposition. Le veto algérien qui obéit d'abord au principe longtemps défendu, à savoir l'encouragement des parties en conflit à s'asseoir autour de la même table des négociations, est surtout justifié par la nature même de cette coalition.
Après la démission, de Moaz al-Khatib de la présidence de la coalition, la non-reconnaissance par l'armée syrienne libre du Premier ministre par Intérim, Ghassan Hitto, et les dissensions entre les différentes factions de l'opposition, l'Algérie est en droit de s'interroger sur les «contours» de cette opposition. Aussitôt dit, aussitôt fait. Lors de la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères à Doha, la délégation algérienne s'est opposée à la présence d'une délégation de l'opposition syrienne au Sommet arabe qui s'ouvre aujourd'hui dans la capitale qatarie. L'Algérie et l'Irak ont fait exception en votant contre l'octroi du siège de la République arabe syrienne à l'opposition. Pour sa part, le Liban s'est contenté de l'abstention, au vu du débordement du conflit sur son territoire.
A noter que la position de l'Algérie empreinte à la fois de neutralité et de réalisme, est confortée par l'enlisement de la crise syrienne qui depuis son éclatement a fait plus de 80.000 morts et près de deux millions de réfugiés. Même les grandes puissances, qui il y a quelques jours, songeaient à fournir l'armée syrienne libre en armement commencent à douter de leur initiative. Le président américain a même déclaré, lors de sa dernière tournée proche-orientale, que la Syrie risquerait de se transformer en un nid pour les groupes terroristes. Ce que l'Algérie n'a pas manqué de ressasser à l'occasion des forums internationaux.
Ainsi, la coalition de l'opposition syrienne sera belle et bien présente au Sommet de Doha. Ce qui aux yeux de la délégation algérienne s'inscrit en faux avec les statuts et règlements de la Ligue arabe, avait déclaré, dimanche, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci. Dans une déclaration à la presse, à Doha, à l'issue de la séance du matin de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères en prévision du Sommet arabe, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a exprimé les réserves de l'Algérie sur l'octroi à l'opposition syrienne d'un siège à la Ligue arabe, précisant que cette position «participe avant tout de la volonté de l'Algérie de respecter les lois qui sont la référence en matière d'action arabe commune», notamment la charte de la Ligue arabe.
La position algérienne est également motivée par le fait que les contours de l'opposition syrienne ne sont pas «clairement définis», a-t-il ajouté, estimant qu'il ne s'agissait pas d'une question cruciale, le plus important à l'heure actuelle étant, a-t-il dit, de rassembler les Syriens, toutes tendances confondues, autour de la table du dialogue pour qu'ils s'entendent sur les moyens à même de restaurer la paix et la sécurité en Syrie. Qualifiant la situation actuelle en Syrie d' «inacceptable», le ministre a réaffirmé la condamnation algérienne de la violence, d'où qu'elle émane. L'heure est donc à la solution politique, même du côté français, qui après avoir demandé à ses partenaires de fournir les armes aux rebelles, Paris semble être revenu à de meilleurs sentiments. «Si on veut éviter que la Syrie éclate et que ce soit finalement les extrémistes qui l'emportent, il faut une solution politique. Pour cela il faut qu'il y ait un rééquilibrage sur le terrain des forces militaires», a affirmé, hier, Laurent Fabius.
Au sujet du chef de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, dont la démission n'a pas été acceptée jusqu'à présent par la Coalition nationale de l'opposition, et du nouveau Premier ministre récusé par l'Armée syrienne libre (ALS), le ministre a souligné que la France souhaitait «que l'opposition se réunisse à nouveau». Un aveu implicite que l'opposition syrienne n'est pas encore sortie de ses déchirements.

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