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ORAN

L'aciérie Tosyali totalement paralysée

«Pour qui nous prennent-ils pour se moquer de nous en nous humiliant de cette manière?», s'est interrogé, d'un ton amer, un autre employé.

Après un mois de débrayage, les employés de l'aciérie de Béthioua ont rallié leurs postes de travail après de longues négociations ayant été sanctionnées par l'engagement de la direction de l'entreprise de prendre en charge toutes les revendications des travailleurs. Cette reprise n'a en réalité duré qu'une seule petite journée pour que l'usine en question replonge de nouveau dans la paralysie totale. Pour cause, les grévistes, ayant décidé de ne plus céder, ont, selon leur aveu, fait l'objet de provocations graves, dont la nature n'est pas encore révélée, leur ayant été proférées par l'un des managers de nationalité turque, d'où la grève en force décidée sur le champ par tous les employés de nationalité algérienne. Mais ce qui semble avoir réellement motivé les employés à stopper la machine de production de l'usine est, contre toute attente, le désaveu formulé par la direction en se rétractant de ses engagements qu'elle a pris en titularisant tous les employés. Que des paroles en l'air, les responsables hiérarchiques ont, selon des témoignages recueillis jeudi, joué la carte de l'apaisement en la reposant sur le «mensonge». En vérité, plus d'une catégorie d'employés n'est pas concernée par la titularisation. Il s'agit essentiellement des femmes de nettoiement et des agents de gardiennage et de sécurité, d'où l'ire du reste des employés estimant que «la direction de l'entreprise est à mettre dans toutes les cases sauf celles de la bonne foi». «Ils se sont moqués de nous en nous attirant dans leur guet-apens sous de faux serments sans qu'ils puissent les honorer alors qu'ils se sont engagés à régulariser la situation administrative de tous les employés», a déploré une femme de ménage. Grande est la colère des employés de Tosyali estimant que «le coup opéré par la direction de l'usine est impardonnable». D'ailleurs, l'inspection de travail a dépêché sur les lieux ses représentants. Une fois sur place, ces inspecteurs n'ont pas tardé à réitérer l'application du Code du travail tout en sommant la direction de l'entreprise à honorer ses promesses. «Le mensonge, l'arbitraire et la versatilité dans le discours n'ont pas lieu d'exister dans les pourparlers ni d'être avancés dans des rounds de négociations réunissant les employés avec la direction», a plaidé un autre employé. Lui ayant emboîté le pas, un autre travailleur jure par tous les saints de recourir à tous les moyens pour faire gober à cette direction qui a versé dans le mensonge aux dépens de toute «une nation».
«Pour qui nous prennent-ils pour se moquer de nous en nous humiliant de cette manière? s'est interrogé, d'un ton amer, un autre employé. Or, a-t-il expliqué en affirmant que «nous avons cédé et fait des compromis pour éviter le chaos en ne paralysant pas ce fleuron de l'industrie algérienne». Hélas, a-t-il soupiré ajoutant d'un ton accusateur, que «le mal est venu de la partie turque nous ayant promis la lune de miel qui s'est avérée par la suite qu'il s'agit d'un cadeau humiliant». Et, a-t-il mâchonné en soulignant que «la dignité de l'Algérie et de l'Algérien passent avant tout». «Maudit est ce pain saumâtre que nous gagnons à coups de maltraitance et d'humiliation», a-t-il enchaîné avant d'annoncer que «Algériens que nous sommes, nous saurons répondre à la hauteur de l'événement en inculquant à ce manager la bonne éducation algérienne et à l'algérienne tout en lui démontrant qu'on ne badine jamais avec la dignité». Rien n'augure donc de bon pour cette usine qui a été lancée pompeusement alors que l'écart de culture et de traditions est flagrant. Car il ne s'agit plus d'une affaire de gestion.

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