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CONCRÉTISATION DE L’UPM

La Tunisie fait part de ses doutes

Selon son Premier ministre, l’Union ne peut se réaliser s’il n’y a pas une volonté de trouver les financements adéquats.

L´Union pour la Méditerranée (UPM) risque de subir le même sort que le Processus de Barcelone. L´avertissement est donné par le Premier ministre tunisien, Mohamed Ghannouchi, qui appuie sa déclaration sur l´éventuelle incapacité de l´Union de financer des projets dans les pays des deux rives de la Méditerranée. S´exprimant jeudi lors d´une rencontre économique, à quelques heures de l´ouverture de la VIIe Réunion de haut niveau hispano-tunisienne, M.Ghannouchi a fait part de ses doutes sur la volonté réelle du nouveau processus euro-méditerranéen de disposer des ressources financières suffisantes pour mener à bien ses projets dans la région. «Les idées ne sont pas claires à ce sujet», a-t-il souligné, en précisant que l´UPM a suscité «tant d´espoirs comme ceux créés par le Processus de Barcelone en 1995.»
Cependant, il a précisé que pour que «l´illusion ne se transforme en déception, des programmes et mesures concrètes sont nécessaires» dans des domaines comme celui des infrastructures. «Croire que nous pourrons avoir cette illusion sans financement n´est pas réaliste. Nous avons gagné le pari du nombre, mais nous devons gagner le pari de la qualité», a affirmé M.Ghannouchi. Ce dernier croit d´autant plus à cette option qu´il la réitère lors d´une conférence de presse animée conjointement avec le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. «Nous ne pouvons pas avoir de grandes ambitions et lancer de grands projets d´infrastructures s´il n´y a pas une volonté de trouver les financements adéquats», a fait remarquer Mohamed Ghennouchi. Celui-ci croit dur comme fer que le processus euro-méditerranéen ne pourra avancer s´il n´est pas accompagné de fonds économiques suffisants.
Une réalité déjà confirmée par le passé, et qui serait derrière l´échec cuisant accusé par le Processus de Barcelone. En mettant l´accent sur ce point, le Premier ministre tunisien se réfère aux inégalités existant encore entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Le fossé s´est, en effet, creusé davantage avec les restrictions imposées par les pays européens à la circulation des personnes, un des points cruciaux qui met souvent des bâtons dans les roues des projets devrant liés les pays des deux rives.
Par ailleurs, la réunion hispano-tunisienne a permis aux deux parties de consolider leur coopération bilatérale.
Ainsi, le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a exprimé son soutien à une candidature tunisienne pour occuper le poste de secrétaire général de l´UPM, après que la Tunisie ait soutenu Barcelone pour accueillir le siège de l´Union. «L´Espagne souhaite et soutient qu´un Tunisien soit à la tête du secrétariat de l´UPM», a souligné M.Zapatero lors d´une conférence de presse conjointe avec Ghannouchi. Dans ce contexte, les deux responsables ont exprimé leur volonté d´oeuvrer de concert pour que l´UPM progresse et se concrétise à travers des projets qui permettent de favoriser une plus grande égalité entre les pays des deux rives de la Méditerranée.
Pour M.Zapatero, cette coopération est «vitale et doit se traduire le plus rapidement possible par des programmes de coopération dans les domaines de l´énergie, de l´environnement et de l´infrastructure, notamment.»

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