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ELECTIONS LOCALES : L'AMBIANCE ÉLECTORALE FAIT DÉFAUT

La sinistrose gagne les partis

Les joutes des locales du 23 novembre prochain, s'inscrivent dans cette ambiance, marquée par un désintéressement sans précédent quant à ce rendez-vous majeur que le pays s'apprête à vivre.

Le pays s'apprête à vivre d'ici une semaine un rendez-vous majeur. Il s'agit des élections locales du 23 novembre dans leur deuxième étape, à savoir la campagne électorale.
L'événement est à nos portes, mais rien n'indique que le pays va connaître un moment important dans son processus politique.
Les événements électoraux se faisaient sentir comme un rendez-vous crucial, deux mois avant leur déroulement, c'est dire que ce moment avait son charme et sa magie qui enclenchaient toute une dynamique autour. Aujourd'hui, ce rendez-vous vient de perdre de sa brillance politique, à tel enseigne que l'événement lui-même s'est réduit à une espèce d'opération protocolaire vidée de sa vivacité et de sa dynamique. Est-ce le désintéressement qui gagne davantage les citoyens qui les fait pousser à fuir la chose politique? Ou s'agit-il de la piètre prestation de la classe politique dans son ensemble? L'élection est un acte politique par excellence, il engage et les institutions de l'Etat, les formations politiques et la société. Cette donne cède la place à une espèce de monotonie, voire à la démission des protagonistes censés animer et faire de cet événement un moment d'exploit et d'investissement politique, en projetant l'avenir et l'esquisser sur la base des luttes et des pratiques politiques et partisanes en mesure de consolider cette étoffe qui est en train de se rétrécir telle une peau de chagrin. Les joutes des locales du 23 novembre prochain, s'inscrivent dans cette ambiance, marquée par un désintéressement sans précédent quant à ce rendez-vous majeur que le pays s'apprête à vivre. Mais cet enjeu des plus déterminants dans la vie politique d'une nation, se heurte à de sérieuses entraves, la première, se manifeste à travers la fuite des militants de partis politiques et leur rejet total d'accepter de se faire porter comme candidats sous la bannière partisane.
Ce nouveau phénomène envahit les partis de l'opposition qui affichent une incapacité symptomatique à mobiliser et à rassembler autour de son programme électoral des candidats capables de faire renverser la donne en gagnant la confiance des citoyens livrés à eux-mêmes. Quand on entend des partis qui faisaient de la mobilisation de leurs bases une question centrale, se lamentent de leur sort de structures dépouillées de cette sève mobilisatrice et capable d'apporter sa contribution tant bien que mal par rapport à ces joutes des locales qui ont du mal à s'exprimer de façon dynamique et enthousiaste.
Le Mouvement pour la société de la paix (MSP), a reconnu par la voix de son président, Abdelmadjid Menasra que «c'est la première fois dans la vie politique de notre parti depuis sa création où on rencontre un phénomène aussi grave, celui des militants qui ne veulent pas se porter candidats aux élections locales prochaines.
Dans le passé, on rencontrait ce problème de la part des citoyens qu'on voyait en eux les critères de candidats intègres et d'une moralité irréprochable dans ce genre d'élections connues par leur proximité avec le citoyen», assène-t-il.
C'est aussi l'avis de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), qui soulève un sérieux repli dans ce sens, elle déclare que «la moitié de nos militants connus par leur discipline vis-à-vis du parti, hésitent à se présenter aux élections locales parce qu'ils considèrent qu'ils seront jetés dans la fournaise des contestations populaires à l'heure de la crise économique et sociale la plus grave que connaît le pays», dit-elle.
Cette nouvelle situation qui caractérise les partis politiques et leur rapport avec les élections locales, montre on ne peut plus clairement que les conditions d'un suffrage universel sont encore loin d'avoir l'attractivité nécessaire en mesure de susciter l'engouement des citoyens pour s'impliquer dans ces joutes électorales combien même importantes puisque ça concerne les préoccupations de ces mêmes citoyens qui se débattent dans le dénuement et la déchéance quant à ses droits de base à l'image du logement et l'amélioration de ses conditions de vie.
La déroute est saillante, on ne peut expliquer cette situation qui démontre une sorte de régression même au sein des partis politiques qui préfèrent assumer les responsabilités uniquement quand l'embellie se fait inviter à leur encontre, mais quand la situation est défavorable et les indices économiques et sociaux peu reluisants, les seuls évènements qui imposent leur existence, ce sont bien la fuite et la démission d'une grande partie de ce que l'on appelle communément, une classe politique.

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