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CHAKIB KHELIL À PARTIR DE TUNIS

«La réunion d’Oran sera décisive»

Le ministre a insisté pour que l’Opep prenne une nouvelle décision afin de stabiliser le marché pétrolier.

Des décisions importantes seront prises lors de la réunion extraordinaire de l´Opep à Oran, prévue en décembre prochain, pour stabiliser le marché pétrolier, selon le ministre de l´Energie et des Mines et président de l´Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Chakib Khelil. «Une prise de décision importante est très probable lors de la réunion du 17 décembre prochain à Oran, au vu de la demande qui a beaucoup chuté et des réserves, selon l´inventaire des stocks, qui sont très élevées», a déclaré le ministre en marge de la visite de travail qu´il a effectuée en Tunisie.
Le ministre a insisté pour que l´Opep prenne une nouvelle décision afin de stabiliser le marché pétrolier. Un marché qu´elle ne peut stabiliser avec la même décision prise récemment concernant la réduction de 1,5 million de barils.
Dans ce contexte, M.Khelil a souligné que cette décision devra impliquer plus que ces 1,5 million de barils, puisque l´Arabie Saoudite devait, elle aussi, réduire sa production de quelque 300.000 barils supplémentaires, portant ainsi à 1,8 millions de baril la réduction globale. Toutefois, selon le ministre, l´impact de cette décision sur le marché du pétrole ne sera pas constatable avant un ou deux mois.
C´est dans ce même contexte que devrait se dérouler la prochaine réunion, prévue le 29 novembre prochain au Caire pour réexaminer la situation, puisque les données réelles sur le marché ne seront pas encore perceptibles. D´où la possibilité que des décisions n´y soient pas adoptées et qu´il faille attendre de voir l´impact des décisions prises précédemment pour faire un plan d´action qui sera présenté lors de la réunion d´Oran.
«Cet impact, nous allons probablement le voir durant la première quinzaine de décembre, soit avant la réunion d´Oran», a fait remarquer le ministre. Concernant la réaction de l´Opep à la chute des prix du pétrole en dessous de la barre des 50 dollars le baril, M.Khelil estime qu´il ne faut pas voir ces prix là en fonction des 140 dollars atteints en 2008 qui étaient exceptionnels et dus à la spéculation, mais plutôt les voir en fonction de la fourchette des 50-60 dollars dans laquelle ils ont évolué entre 2000 et 2007.
Selon lui, ces prix ne sont pas en dehors de la fourchette de cette période-là.
Par ailleurs, et en marge de sa visite de travail en Tunisie, effectuée à l´occasion du 25e anniversaire du gazoduc Transméditerranéen (Transmed), reliant la Tunisie à l´Italie, le ministre a indiqué que ce dernier projet qui a constitué un pari sur l´avenir lors de son lancement, dans les années 70, est aujourd´hui un pari gagné.
En effet, le ministre algérien qui a qualifié le projet de «symbole de l´interdépendance» et «facteur de rapprochement» entre les pays impliqués à savoir, l´Algérie, la Tunisie et l´Italie, a rappelé «le défi majeur» que représentait la réalisation de cet ouvrage, et ce, d´un point de vue politique et technologique.

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