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TAYEB LOUH À L'INSTALLATION DU NOUVEAU PROCUREUR GÉNÉRAL D'ALGER

"La Réconciliation nationale est l'oeuvre de Bouteflika"

La cérémonie d'installation du nouveau procureur général d'Alger, El Hachemi Brahmi, a brillé avec le long et important discours de Louh qui s'est adressé aux magistrats du pays et aux autorités locales, civiles et militaires.

L'émotion était à son comble avec le départ de Belkacem Zeghmati qui a dirigé avec rigueur et humanisme le parquet de la capitale durant plus de huit années.
La salle était trop exiguë devant un monde fait d'hommes et de femmes de droit.
Il était 10h50 lorsque Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, a pris la parole via la visioconférence qui a permis au maximum de magistrats exerçant au sein des cours du pays de suivre l'important discours (le premier depuis la reprise) prononcé sur un ton solennel qui tournera autour de nombreux axes.
Auparavant, Louh avait attiré l'attention sur non pas, l'honneur, mais le devoir d'être à la tête des juridictions.
«L'alternance entre les détenteurs de postes spécifiques est plus qu'utile», a martelé le ministre qui a rendu un vibrant et émouvant hommage à Belkacem Zeghmati, l'ex-procureur général qui s'est dépensé plus que son énergie ne le permettait durant des années.
Avant de répéter que la réforme se trouvait sur un point de non-retour, surtout pour ce qui est de la formation de l'homme, la modernisation, la réforme des institutions pénitentiaires et bien d'autres domaines, telle la présomption d'innocence.
«Nous avons introduit l'organisation de la médiation qui règlera 60% des dossiers enregistrés.
Les pays avancés n'auront plus désormais d'avance sur notre pays qui a aussi ouvert la porte à la comparution immédiate qui, elle aussi, permettra de résoudre pas mal de problèmes constamment décriés. Je tiens et j'ai à coeur de voir le succès de la disparition du flagrant délit qui place le parquet dans l'embarras», a articulé Louh qui a, encore une fois, martelé que le ministère public relevait du seul ministère de la Justice donc entre les mains du pouvoir exécutif.
Cette réforme, née depuis le parquet, a été soustraite, par le peuple, via l'APN au profit du juge du siège, seul garant des libertés des gens...
Voilà une grande victoire de la réforme qui ira, encore une fois, jusqu'au bout. Le Code de procédure pénale n'est pas le Coran et est, donc sujet, à retouches lorsque la nécessité se fait sentir.
C'est une position de respect qui émane de l'esprit profond de la réforme qui se doit de sauter le mur d'un «ordre»à un «autre ordre» celui de la garantie des libertés des gens à travers la magistrature. Les magistrats portent une immense responsabilité de cette culture juridique instaurée.
Le Code de procédure pénale a aussi introduit le fait qu'un suspect a le droit à la visite de son avocat (30 minutes) durant l'enquête préliminaire qui se déroulera donc sans casse, ni dégâts présumés.
Une autre réforme a aussi été introduite concernant le refus d'accorder l'autorisation de sortie sans un juge du siège. Le citoyen est ici protégé des bavures surtout que la présomption d'innocence a prévu aussi la baisse de la durée de la détention préventive et que tous doivent veiller à la présomption d'innocence.
«Je saisis cette occasion pour souligner que n'importe quelle déclaration ou bulletin d'information concernant une affaire donnée en cours d'instruction... C'est une loi qui existe et donc il faut la respecter. Il est insupportable de recueillir des éléments qui naissent au moment de l'instruction.
L'audience publique permettra à tous d'avoir les éléments prouvés. La police judiciaire ne peut donner d'infos que sur l'autorisation du seul procureur de la République qui doit veiller aux fuites nuisibles à l'enquête où la liberté d'un suspect est menacée!» a expliqué Louh qui a souhaité voir une nouvelle culture à ce propos.
Eviter les poursuites «à la hussarde». Seul un travail sérieux, bâti sur les cueillettes des preuves et témoignages, voire le travail scientifique, peut mettre hors d'état de nuire une mauvaise justice.
Une procédure née des soucis de notre peuple, des citoyens et aussi à saluer est à mettre en valeur: le témoignage dans un dossier.L'Algérien a horreur de témoigner dans tous les cas de figure. La cause est que le citoyen sait qu'il n'y a pas de garantie quant à sa protection.
Le dernier volet de cet important discours avait comme axe principal la Réconciliation nationale dont le pays fête le 10e anniversaire.
Après avoir brossé le macabre tableau des années de feu, de larmes, de peur, Tayeb Louh, le ministre a profité pour relever avec plaisir les bienfaits de cette même réconciliation fille légitime de la Concorde civile avec le chapitre historique du retour à la paix, la reconstruction du pays dont la création de milliers d'emplois et autres logements.
Ouvrant une parenthèse sur la marche de la justice, Tayeb Louh a brièvement noté le dossier «Rachid Mesli» qui sait mieux que quiconque l'image de marque de l'Algérie dans le domaine de la coopération inter-judiciaire planétaire.
Le décès du jeune de Ghardaïa a aussi permis à Louh de rappeler, que le défunt n'a pas rendu l'âme en détention mais à l'hôpital où il y était durant 11jours. Le «ragot» de l'Ansej et des jeunes incarcérés pour refus de régularisation des prêts a aussi été balayé du revers de la main par le ministre qui a regretté n'avoir pas assez de temps pour développer ces thèmes qui méritent plus d'explications.

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