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L'AMBASSADEUR DE FRANCE S'EXPRIME SUR LA COOPÉRATION ANTITERRORISTE, LE SAHEL ET LA LIBYE

La priorité de Paris est axée sur l'économie

L'ambassadeur de France, Bernard Emié, a affirmé dans un entretien à l'agence APS que le renforcement du partenariat entre la France et l'Algérie est une «priorité stratégique».

A quelques jours de la sortie de la voiture Renault fabriquée en Algérie, prévue pour le 10 novembre, le diplomate a souligné que le développement des relations économiques est «au coeur de sa mission».
Rappelant que le cap des relations entre les deux pays a été fixé en décembre 2012 lors de la visite d'Etat en Algérie du président François Hollande, le nouvel ambassadeur de France à Alger a affirmé que le renforcement du partenariat entre les deux parties est une «priorité stratégique» pour son pays.
Il a précisé que la France est déjà le deuxième partenaire économique de l'Algérie avec des échanges s'élevant à 10 milliards d'euros en 2013. «Les 450 entreprises françaises, présentes dans le pays, ont permis de créer 40.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects», a-t-il expliqué, tout en s'engageant à travailler «sans relâche» pour que son pays redevienne le «premier partenaire» économique de l'Algérie dans «tous les domaines».
L'ambassadeur français a considéré que la prochaine réunion du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa), le 10 novembre prochain à Oran, en présence, pour la partie française, du ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, et du ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, permettra de passer à «un nouveau stade» dans le processus de partenariat.
Il a précisé que la tenue de ce comité sera l'occasion d'inaugurer, en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l'usine de production de véhicules Renault de Oued Tlélat (Oran), qu'il qualifie d'un des exemples les «plus achevés» de ces partenariats industriels dont les deux parties souhaitent le développement.
«Le projet permettra de créer, à terme, plus de 1200 emplois directs et plusieurs milliers d'emplois indirects», a affirmé le diplomate français.
Citant des exemples de partenariat, à l'instar de l'usine Sanofi de Sidi Abdallah et l'implantation industrielle réalisée par Alstom à Annaba, Bernard Emié s'engage à aller chercher d'autres entreprises françaises afin d'essayer, a-t-il dit, de «répondre aux besoins de notre partenaire algérien», évoquant par ailleurs le travail «très important» mené par l'Agence Ubifrance à l'attention des PME.
Evoquant la coordination en matière de lutte contre le terrorisme, Bernard Emié considère le phénomène un «ennemi commun» pour la France et l'Algérie et contre lequel il faudra «lutter ensemble sans relâche», indiquant que cette coordination est «étroite et opérationnelle».
Revenant sur le «lâche assassinat» à Tizi Ouzou du ressortissant français, Hervé Gourdel, le diplomate a estimé que «la mort horrible de notre compatriote a touché aussi bien les Français que les Algériens, qui ont tant souffert dans le passé de la violence terroriste», soulignant à cet effet «la qualité de la coopération» avec les autorités algériennes.
Par ailleurs, au sujet de la libre circulation des personnes, l'ambassadeur français a relevé la croissance «significative» de visas délivrés en 2013 pour les ressortissants algériens, et qui se poursuivra, a-t-il ajouté, durant l'année 2014, avec «probablement» 300.000 visas.
Dans le dossier libyen, le diplomate français a noté qu'il n'y a pas d'autre choix que celui de «renouer le dialogue entre les Libyens et de favoriser la restauration de la sécurité et des institutions de l'Etat», relevant que la France partage avec les autorités algériennes une «grande préoccupation» sur les risques liés à la déstabilisation de ce pays.
«Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Bernardino Leon, joue à cet égard un rôle central pour coordonner les efforts de la communauté internationale. Les pays voisins sont pleinement associés à ces efforts et, à ce titre, l'implication diplomatique algérienne, articulée avec les travaux menés sous l'égide des Nations unies, est précieuse».
Au sujet de la crise malienne, l'ambassadeur français a réitéré le soutien de la France à l'action de l'Algérie en faveur d'un «règlement durable» dans ce pays.
«Le président de la République a eu l'occasion de saluer et de soutenir l'action de l'Algérie en faveur d'un règlement durable à la crise malienne, notamment lors de son discours fin août à la conférence des ambassadeurs», a-t-il enfin conclu.

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