L'Expression

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CÉLÉBRATION DU 2E ANNIVERSAIRE DE L'OFFICIALISATION DE TAMAZIGHT

La première étape

Cette grande avancée doit maintenant être capitalisée afin de permettre à la langue tamazighe d'être développée.

Les spécialistes ayant pris part à la journée d'étude d'hier mardi, à Tizi Ouzou, organisée à l'occasion de la commémoration du deuxième anniversaire de l'officialisation de la langue amazighe, se sont accordés à dire que l'ensemble des acquis dont a bénéficié tamazight, ces dernières années, doit désormais être capitalisé. «Une importante étape a été franchie après que tamazight ait été décrété comme langue officielle en 2016. Cette grande avancée doit maintenant être capitalisée afin de permettre à la langue amazighe d'être développée», a déclaré l'enseignant à l'université de Tizi Ouzou et romancier Hacene Halouane, lors de la première conférence animée à cette occasion au niveau de la bibliothèque principale de lecture publique de la wilaya de Tizi Ouzou. C'est dans cette infrastructure que se tiennent, en effet, depuis hier mardi les activités commémoratives du deuxième anniversaire de la reconnaissance de tamazight comme langue officielle. Hacene Halouane a beaucoup insisté sur le fait qu'il ne faudrait pas surtout qu'on sous-estime les acquis que constituent l'officialisation de Tamazight ainsi le fait que Yennayer soit désormais reconnu comme journée de fête nationale, chômée et payée. C'est là l'aboutissement d'un très long combat légitime, mais ce n'est sans doute pas la fin d'un parcours. Car, selon le même chercheur, la première étape consistant en la reconnaissance de tamazight par l'Etat algérien comme langue nationale et officielle, sera suivie par une deuxième étape, dont l'importance n'est pas des moindres car elle permettra de hisser tamazight au rang de langue employée dans tous les secteurs d'activités. «Une langue doit être utilisée dans tous les domaines, sinon ce n'est pas une langue», a tranché Hacene Halouane. L'orateur a par exemple insisté sur le fait que tamazight doit intégrer les moyens de communication modernes comme Internet, car sans cette optique, la langue amazighe restera toujours en retard. Il faudrait être toujours à la page de ce qui se passe dans le reste du monde, a plaidé l'intervenant. Il faut donc que les spécialistes de la langue amazighe se retroussent les manches car les chantiers sont nombreux et gigantesques. L'Etat doit suivre et accompagner les chercheurs en mettant en oeuvre les moyens financiers nécessaires pour une telle entreprise. Il y a lieu de souligner que la commémoration du deuxième anniversaire de la reconnaissance de tamazight comme langue officielle se poursuivra aujourd'hui, mercredi, à la bibliothèque principale de lecture publique de la ville de Tizi Ouzou. La conférence avec Abderrezak Dourari, directeur du Centre national pédagogique et linguistique pour l'enseignement de tamazight (Cnplet) est très attendue ainsi que les communications qui seront données par Boudjemâa Aziri et Hamid Bilek du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA). Le programme d'aujourd'hui comprend aussi une exposition de livres sur la langue et culture amazighes ainsi que des séances de ventes desdicaces avec des auteurs de la région. Notons que cet événement a été aussi l'occasion à Tizi Ouzou pour faire le point sur l'édition de livres en langue amazighe. Plusieurs acteurs dont des écrivains et des éditeurs ont, à l'unanimité, mis en exergue le fait positif que l'édition en langue amazighe est en plein essor.
Un avis qui a été exprimé et partagé aussi bien par des écrivains amazighophones comme Rachid Boukherroub, Lynda Koudache, Mohand Arkat, Brahim Tazaghart, Rachid Oulebsir que par l'éditeur Mohand Ameziane Si Youcef, directeur de la maison d'édition «El Amel», dont deux de ses auteurs sont des lauréats du prix Assia Djebar du meilleur roman en langue amazighe.

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