19 mars 1962
La police de Bouira commémore l'évènement
Si le jour de la Victoire a eu en 1962, tout le printemps et tout l'été pour être fêté et savouré, si chaque année, il donne lieu à des recueillements et à des festivités sur tout le territoire, le processus qui y a conduit, marqué de tâtonnement, de méfiance, de volte-face et d'angoisse, n'a pas été moins long. Ce sont ces moments d'âpres négociations que le docteur Saïd Tarafi, qui n'a pas hésité à comparer avec ceux vécus sur le front, a essayé de restituer pour nous dans toute leur gloire et leur vérité. Il y a eu d'abord, la projection de ce film devant une salle où dominait le bleu qui est la couleur de la tenue de la police, car c'est elle qui a organisé la conférence, suivie par une brève intervention du chef de sûreté de wilaya et celle de la chargée de communication Ghania Méhénene. Et film et interventions, disaient par quelles épreuves étaient passés les hommes qui avaient travaillé sans relâche à cet avènement. L'originalité de cette conférence a résidé dans les étapes de ce long et éprouvant processus, ainsi que dans les détails qui ont fait dire à l'intervenant que les efforts qui avaient été dépensés en rencontres, en discussions, en attentes angoissantes avaient été aussi éprouvants, mais aussi indispensables que la guerre elle-même dans la création de cet évènement considérable. Les hommes qui avaient été choisis pour parler au nom du FLN et au nom du peuple l'avaient été tant pour leur courage que pour leur dévouement exemplaire à la cause algérienne. S'ils avaient essuyé des échecs dans leurs nombreuses tentatives de faire valoir leurs revendications, c'est qu'ils avaient en face d'eux, des adversaires coriaces, rompus à cet exercice qui ne dédaignait ni au recours de la ruse, ni aux coups bas.
