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LE GOÛT EN MODE CONGELÉ

La mondialisation touche nos assiettes

Qui aurait cru que l'Algérien mangerait un jour de la viande importée du Brésil et du poisson d'Inde et de Chine.

Aujourd'hui, les Algériens cuisinent ces produits congelés et venus tout droit du bout du monde quotidiennement et normalement. Cette mondialisation dont tous les politiques parlent, s'est petit à petit installée en Algérie.
En effet, après les grandes marques de boissons gazeuses qui n'ont d'ailleurs, pas trouvé trop de mal à décrocher une place permanente sur les tables des ménages algériens, devenues les plus nationales de toutes les marques internationales. Aujourd'hui, c'est au tour du contenu des assiettes qui est touché par une internationalisation de consommation effrénée. Des points de vente poussent comme des champignons incommodant les bouchers vendant les viandes fraîches. Telle est la situation du marché local de la viande. Ces points de vente de viandes proposent ce mets à des prix abordables.
«Les gens peuvent enfin manger de la viande et du poisson plusieurs fois par semaine, notamment en ce mois de Ramadhan», dira un commerçant. De leur côté, les consommateurs à Annaba, sont divisés entre les pour et les contre cette internationalisation de la consommation. Méme si la majorité est séduite par les bas prix de ces produits qui leur viennent de loin. D'autres consommateurs hésitent encore à les adopter. Par méfiance et crainte certainement, c'est là, une sorte de rejet de tout ce qui vient de l'extérieur et qui est étranger aux habitudes et traditions du consommateur.
A l'origine de ce rejet, très particulier, l'absence de confiance en les commerçants.
«Je n'ai pas confiance quant au respect de la chaîne du froid et autres pratiques de certains vendeurs sans scrupules», nous avoue cette ménagère, panier à la main, qui attend d'être servie par un boucher de viande fraîche, au marché couvert du centre-ville de Annaba. Sans divergence aucune, un père de famille partageant l'avis de notre interlocutrice dira: «Je préfère manger de la viande normale en petite quantité certes, mais en ayant le coeur net et rassuré de l'origine de sa provenance», a-t-il lancé.
Entre les pour et contre cette mondialisation des assiettes, le consommateur annabi tout autant que les autres à travers toute l'Algérie, ne semble pas très préoccupé par cet aspect, mais préfère de loin le produit national, qui reste malheureusement excessivement cher. Une vérité à l'origine de l'engouement du consommateur algérien pour les viandes et poissons congelés.
Les ménages aux petites bourses portent leur intérêt, depuis le début du Ramadhan, sur les produits congelés cédés à des prix abordables dont les viandes et les poissons.
Le prix de la viande ovine importée et congelée varie sur le marché entre 775DA et 885 DA, et celui de la viande bovine oscille entre 980 et 1100 DA/kg. Pour ce qui des produits halieutiques, crustacés, fruits de mer et merlan, rouget entre autres, importés d'Inde et de Chine sont ces produits vendus au poids du sachet. Entre 280 et 400 DA, une accessibilité, motivant la convoitise du consommateur de ces produits, inaccessibles étant frais. Dans ce sens, il est à noter qu'au moment de la mise sous presse, et, même à raison de 100 DA/kg, la sardine sur les marchés, demeure intouchable pour les consommateurs. En conclusion, le faible pouvoir d'achat des familles algériennes est à l'origine de cet engouement pour les produits congelés importés de nulle par et de partout. Pour peu que le consommateur ne manque de rien, notamment en ce mois sacré, où la demande sur ces produits augmente. Ainsi, importés du Brésil, de Nouvelle-Zélande, d'Inde et méme de Chine, les viandes rouges et les produits halieutiques congelés sont une parfaite internationalisation de l'assiette du consommateur algérien.

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