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La mobilisation se poursuit dans le Sud

Il semblerait donc que les populations du Sud ne veulent de gaz de schiste ni pour aujourd'hui ni pour demain ni pour les dix ans à venir ni dans un siècle.

«Une opération de prospection du gaz de schiste a été menée à travers le forage d'un premier puits à Ahnet (In Salah) qui a donné d'excellents résultats. Un second puits fait l'objet de forage. Une fois ces deux forages réalisés, nous allons arrêter les travaux (...)» Cette déclaration, faite mercredi soir, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, n'a pas rassuré les populations du Sud qui se battent contre l'exploitation du gaz de schiste. Bien au contraire. Dès sa prononciation, les habitants de In Salah, en protestation depuis près d'un mois, et d'autres villes du Sud, ont exprimé leur déception. Ils attendaient, en effet, l'annonce de l'arrêt des travaux par le Premier ministre après avoir été rassurés par le Dgsn, Abdelghani Hamel, qui s'est entretenu il y a quelques jours avec les représentants des protestataires.
A In Salah, le rejet des propos de Sellal a été signifié sur la place de la Résistance, à côté du siège de la daïra où des milliers de citoyens sont en rassemblement permanent.
Une chaîne TV privée a fait l'effort de contacter en direct un représentant des protestataires de In Salah juste après l'intervention de M.Sellal. La réponse était cinglante: «Nous ne sommes pas satisfaits. Nous allons poursuivre la protestation jusqu'à l'arrêt pur et simple des travaux.» La même station contacte ensuite un sénateur de la wilaya de Tamanrasset qui, lui aussi, a exprimé son mécontentement, menaçant de démissionner de son poste si la situation perdure. Il semblerait donc que les populations du Sud ne veulent de schiste ni pour aujourd'hui ni pour demain ni pour les dix ans à venir ni dans un siècle. Jeudi, soit le lendemain de l'intervention du Premier ministre, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs wilayas du Sud contre le gaz de schiste, mettant le gouvernement dans une véritable impasse. A Ouargla, Adrar, Tamanrasset et à In Salah, des milliers de manifestants ont battu le pavé pour répondre aux autorités publiques qui, malgré les protestations d'envergure, ne veulent pas revenir sur une décision qui risque de fracturer davantage la société algérienne.
Selon des comptes rendus de la presse, y compris, l'APS, des centaines de personnes se sont rassemblées à la place Souk Lahdjar à Ouargla, brandissant des banderoles et scandant des slogans appelant à l'arrêt du projet d'exploitation du gaz de schiste, avant de se disperser en milieu de journée dans le calme.
Dans la wilaya d'Adrar également, des dizaines de jeunes ont observé un sit-in devant la bibliothèque principale du chef- lieu de wilaya, pour faire entendre leur refus du projet d'extraction du gaz de schiste, selon l'APS. A Tamanrasset, des centaines de personnes, en majorité des étudiants, se sont regroupées aussi, sur la place du 1er-Novembre, dans le cadre d'une action pacifique de protestation contre l'exploitation de cette source d'énergie non conventionnelle. A In Salah où on évoque «une condamnation à mort de la population» une marche pacifique à laquelle ont pris part des citoyens de différentes catégories sociales, s'est ébranlée à travers les plus importantes artères de la ville. Principale revendication: «L'arrêt immédiat du projet du gaz de schiste dans la région.»
Mercredi dernier, le Premier ministre a réaffirmé que l'exploitation du gaz de schiste dans les régions sud du pays n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement. Il a souligné qu'aucune autorisation n'est accordée dans ce sens, ajoutant qu'il s'agit seulement d'une phase d'étude. Mais les populations ne croient plus à ce que dit le gouvernement.

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