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DANS UN MESSAGE ADRESSÉ À LA FAMILLE ÉDUCATIVE

La ministre rassure les élèves

«J'aimerais rassurer mes élèves sur le fait que toutes les mesures sont prises pour leur garantir leur droit constitutionnel à l'enseignement, en ayant à coeur le principe d'équité et l'égalité des chances», a-t-elle écrit.

L'entêtement, l'irresponsabilité et l'égoïsme des syndicats de l'éducation, dont le Cnapeste, ont fini par faire sortir la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit de ses gonds de son calme et s'adresser aux élèves, à leurs parents et aux fonctionnaires du secteur. Dans un message laconique publié sur sa page facebook jeudi soir, Nouria Benghebrit s'est adressé à ses destinataires un par un. Commençant par les élèves, la ministre de l'Education nationale s'est dit très sensible à la situation qu'ils ont eu à subir suite au mouvement de grève déclenché par les syndicats en question. «Sachez chers élèves, que nous avons consenti tous les efforts possibles pour vous éviter de vivre une telle situation. Une série de rencontres marathoniennes jusqu'à des heures tardives de la journée ont été organisées avec les syndicats, dont le Cnapeste que nous avons rencontré dans le cadre des réunions bilatérales et groupées, jusqu'au déclenchement de la grève illimitée».

Les lois de la République
Et à la ministre de préciser «J'ai personnellement rencontré le coordinateur du Cnapeste avec certains des membres du bureau national, pour les dissuader de recourir à cette action extrême, en vain. Maintenant, il y a les lois de la République et il y a l'obligation dont nous sommes investis de vous garantir une scolarité apaisée». Avant de poursuivre: «j'ai conscience que vous êtes doublement pénalisés: non-seulement vous navez pas eu cours pendant un certain temps, mais vous constatez que vous accumulez les retards, alors que vos camarades ayant les moyens suivent des cours particuliers». Et d'ajouter qu' «il est tout à fait clair, pour nous, que les élèves ne peuvent payer une surenchère syndicale qui fait fi des lois de la République. Rassurez-vous, votre inquiétude est entendue. A vous de travailler, d'être assidus. A nous de vous garantir l'encadrement nécessaire et de vous assurer que nous tiendrons compte de la complexité de la situation qui vous a été imposée. J'aimerais rassurer mes élèves que toutes les mesures sont prises pour leur garantir leur droit constitutionnel à l'enseignement, en ayant à coeur le principe d'équité et d'égalité des chances. Nous veillons à ce qu'il soit effectif, de sorte qu'aucun ne sera lésé. Notre raison d'être c'est vous, nous vous protègerons», a-t-elle conclu son message. Ainsi, le message de la ministre, qui se veut une assurance pour les élèves quant à leur avenir aura été parfait. Il a parlé en effet à la fois à la sensibilité des élèves et à leur raison. Au-delà de ces deux critères qui révèlent que la ministre suit le dossier en plus de son poste de ministre, en tant que maman soucieuse des intérêts des ses enfants, dévoile aussi la détermination du gouvernement et son implacabilité quant à l'application des lois de la République. La lecture des interlignes dudit message permet surtout de saisir que l'Etat est prêt à tout pour préserver l'intérêt des élèves. Par ailleurs, la ministre qui sait que la douleur des élèves est aussi celle des parents, s'est adressée aussi à ces derniers. Dans des termes différents, la ministre a tenu à les rassurer et à les remercier pour leur compréhension, patience et contribution à trouver des solutions. «Je tiens également à rassurer les parents que malgré le danger que font peser sur l'école publique gratuite, les grèves à répétition, nous saurons tout mettre en oeuvre pour garantir la continuité des apprentissages et défendre les intérêts de nos enfants. Je salue tous les efforts fournis par les parents et leur sens des responsabilités, particulièrement la Fnpe et l'Anpe pour leur accompagnement des élèves et la sensibilisation des enseignants», dira-t-elle. A ce propos, il est à noter que les parents d'élèves se sont montrés compréhensifs depuis le début de ce feuilleton. En effet, même dans les wilayas les plus concernées par ce mouvement de grève, à savoir Blida, Béjaïa et Tizi Ouzou, ils n'ont jamais dénoncé cela publiquement, par des marches ou autres actions. Ils ont tous témoigné que la lucidité de Nouria Benghebrit finira par payer.
«La dame nous a habitués à s'en sortir toujours grandie et à vaincre ses adversaires», a-t-on entendu parler. S'adressant en outre aux fonctionnaires du ministère de l'Education (enseignants et administrateurs», Benghebrit a usé de formules très diplomatiques. En effet, tout en s'adressant à ces derniers, la ministre a lancé des flèches empoisonnées et d'une extrême sévérité. Les plus avisés ont certainement déduit qu'il s'agit là de la logique de l'Etat.

L'éthique et la morale
«A mes fonctionnaires, je dis que le MEN consent des efforts pour résoudre les problèmes socioprofesionnels qui peuvent l'être, améliorer les conditions de travail et améliorer leurs compétences professionnelles, étape essentielle pour aller vers une école de qualité. Ce que la situation actuelle apprend au ministère l'urgence de cibler, dans la formation continue, mais également dans la formation initiale des ENS, les dimensions relatives à l'éthique et à la morale, liées au métier de l'enseignant dans ses rapports avec les élèves et avec la réglementation et au droit auquel tout fonctionnaire doit se conformer.», conclut Benghebrit. La première responsable du secteur de l'Education nationale a interpellé en effet les enseignants sur trois points. Le premier est que la disponibilité du département de l'éducation au dialogue est permanente. Le deuxième point est que les enseignants de par leur récent comportement, le recours à la grève, ont montré une nouvelle fois qu'ils ont encore à gagner sur le point de la formation, l'éthique et la morale. Le troisième point est que la croyance du ministère est résolue quant à remplacer les universités par les ENS. Pour la ministre, ce sont ces écoles qui viendront à bout du mal que connaît l'école publique.

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