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GEL DE L’UMA

La Ligue arabe s’en mêle

Après la réussite éclatante du sommet d’Alger, tout porte à croire que les 21 Etats membres vont faire pression sur Rabat.

C´est sans doute dans le but de faire baisser les nouvelles tensions nées entre l´Algérie et le Maroc depuis quelques semaines déjà que la Ligue arabe vient de décider de prendre les devants. C´est ainsi que nous apprenons, de sources diplomatiques sûres, que la quatrième édition de la conférence des Etats du Maghreb arabe est prévue à Tunis à partir de vendredi prochain. La rencontre, à laquelle devraient prendre part les ministres des Affaires étrangères des pays concernés, «aura à se pencher sur l´ensemble des sujets communs, à commencer par la coopération politique et économique». Afin que cette rencontre puisse se tenir, un grand travail de «lobbying» a été déployé par de nombreux Etats membres de la Ligue arabe, à commencer par l´Egypte. Le Caire, on s´en souvient, avait déjà été sollicité par Rabat en vue de prendre position contre l´Algérie dans l´affaire du Sahara occidental. La réponse, pareille à celle du président Chirac, il y a de cela à peine quelques jours, a consisté à dire que «cette question de décolonisation doit impérativement se régler dans le cadre de l´ONU, avec le respect du droit du peuple sahraoui à l´autodétermination sans que cela doive aucunement influer sur les relations bilatérales entre l´Algérie et le Maroc, mais aussi sur le processus d´édification de l´Uma. (Union du Maghreb Arabe)». Il semble que des pressions de diverses natures aient été exercées sur le Maroc afin de l´amener à adopter une position plus conciliante. Il ne pouvait guère en être autrement partant du constat que c´est toute la communauté internationale qui a condamné la politique colonialiste marocaine, mais aussi la féroce répression dont est présentement victime le peuple sahraoui. C´est pourquoi, les observateurs s´accordent tous à estimer que cette rencontre annonce peut-être un «apaisement» dans les attaques violentes et infondées dont a été la cible notre pays de la part de certains cercles du pouvoir marocain sans le moindre effet escompté. «Rabat, estime-t-on encore, a épuisé l´ensemble de ses munitions sans être arrivé à ses fins». Aussi, un repli stratégique est-il requis afin de «casser» l´isolement dans lequel le Maroc est en train de se plonger quasi volontairement.
Le Kenya, après plus d´une centaine d´autres pays, a décidé de reconnaître la Rasd (République arabe sahraouie et démocratique). Dans le même temps, la quasi-majorité des capitales occidentales, mais aussi les ONG, montent au créneau pour saisir l´ONU et le Royaume chérifien afin d´exiger qu´il soit mis fin à la répression dont est victime le peuple sahraoui et que soit enfin appliquée la résolution du conseil de sécurité de l´ONU relative à la tenue d´un référendum d´autodétermination. Le Maroc, comme s´accordent à le dire beaucoup de diplomates au fait des questions maghrébines, est condamné à réviser sa politique, jugée «suicidaire». Cela, à plus forte raison que même la charte portant création de l´UMA, intervenue bien après la fameuse «marche verte», ne prévoyait en aucune façon de faire de la question sahraouie un préalable à l´édification du Maghreb arabe. Actuellement, il est devenu clair pour tous que c´est le Maroc qui se trouve dans l´oeil du cyclone et qui a besoin de l´aide des autres. Quant à l´Algérie, qui continue de jouer à fond la carte de la diplomatie et de l´apaisement, force est de dire qu´elle a laissé sa crise loin derrière, qu´elle ne doit rien à personne et que c´est à présent le Maroc qui a besoin de son expérience et de ses richesses.

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