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LA CONDAMNATION DU JEUNE ISLAM KHOUALID CONTROVERSÉE

La justice marocaine perd les pédales

L'injustice dont a fait l'objet le jeune Algérien, sert en fait à tromper l'opinion sur le tourisme sexuel qui se pratique au grand jour dans cette même ville d'Agadir, connue pour être un haut lieu du tourisme sexuel...

Le Maroc veut se refaire une virginité. Islam Khoualid en fait les frais. Agé d'à peine 15 ans, il a été condamné par le tribunal des mineurs d'Agadir à une peine d'un an de prison ferme. Islam, champion algérien de voile, a fêté son 15e anniversaire entre les murs du centre de détention pour mineurs d'Agadir.
Accusé d'«agression sexuelle» sur un jeune Marocain de 12 ans qui a paradoxalement reconnu qu'il n'y pas eu de viol sur sa personne. Pas de quoi, en principe, fouetter un chat. La justice marocaine s'est pourtant acharnée. L'affaire a fini par être instrumentalisée. Gare cependant au retour de boomerang. Levons le voile sur cette affaire pour montrer ce que veulent cacher les autorités marocaines. La ville d'Agadir est un haut lieu du tourisme sexuel et de la pédophilie en particulier.
Des Marocains ont en fait un business et se chargent de la sale besogne. Rabattre et procurer des milliers d'adolescents à une «clientèle» étrangère souvent européenne.
Un commerce lucratif pratiqué sans état d'âme. «Le Maroc est un eldorado pour pédophiles et touristes sexuels. De Marrakech à Agadir, des milliers de jeunes sont exploités avec la complicité de rabatteurs marocains», peut-on lire sur le site de France 24 dont les reporters ont infiltré ce milieu pour enquêter sur ce phénomène qui fait partie du paysage marocain.
La chaîne française de télévision d'information internationale met en exergue le «cynisme des autorités locales et la permissivité à l'égard des Occidentaux». Pourquoi tremper un adolescent dans cet univers de débauche? Un comble. A défaut de créer un incident diplomatique, cette affaire aura le mérite de faire remonter les eaux d'égouts. Soulever le problème du tourisme sexuel et de la pédophilie qui font des ravages au Maroc souvent avec la complicité d'autorités véreuses dont le silence est acheté avec une poignée de dirhams.
Un autre visage du Royaume chérifien que ne peut voiler la frêle silhouette d'un adolescent de 15 ans, athlète de haut niveau (champion d'Afrique de voile) promis à un très bel avenir. Islam n'est pas de cette graine. Pas question de lui faire porter le chapeau. Il se trouvait sur le territoire marocain dans le cadre d'une compétition sportive internationale. L'affaire qui l'a opposé au jeune Marocain n'est qu'un simple jeu de gamins. Les adultes s'en sont mêlés. C'est parole contre parole. Le Marocain a l'avantage de jouer à la maison. Son père a une dent contre les Algériens tout comme le chef du gouvernement marocain. «Je suis très content. En Algérie, les médias ont tout fait pour politiser l'affaire, mais la justice marocaine a montré qu'on pouvait lui faire confiance», a-t-il confié au magazine Jeune Afrique. Les Algériens connaissent assez la justice marocaine: ils ne lui font pas confiance autant qu'une majorité de Marocains.
Le mouvement du 20 Février (mouvement de contestation marocain qui revendique des réformes sociales et politiques) n'a-t-il pas saisi le souverain marocain pour qu'il inscrive dans la nouvelle Constitution l'interdiction du tourisme sexuel et de la pédophilie? Le problème ne peut se résoudre sur le dos d'un gamin, de surcroît innocent. Cela frise le ridicule. La justice marocaine n'en a pas peur.
L'Algérie, dont Islam a représenté les couleurs, se laissera-t-elle salir? Le sortira-t-elle d'entre les griffes d'une justice qui ferme les yeux sur ceux qui ont fait de la pédophilie un commerce? La diplomatie algérienne temporise: «Avant toute chose, nous devons faire le point avec notre représentation consulaire à Casablanca pour obtenir toutes les informations utiles concernant le déroulement du procès. Nous nous exprimerons sur la base du rapport circonstancié que nous recevrons incessamment de notre consulat général sur le déroulement des plaidoiries et des délibérations ainsi que sur les motivations du verdict», a indiqué, hier, Amar Belani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qui a affirmé avoir espéré une relaxe du jeune citoyen algérien...
En attendant son procès en appel, Islam prend son mal en patience...

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