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CE QUI NOUS ATTEND EN 2015

La fin de l'enfer bureaucratique

Le passage à la nouvelle année est marqué par des augmentations de salaires et l'entrée en vigueur de différentes mesures améliorant le service public.

Chaque nouvelle année apporte son lot de résolutions, mais aussi de changements importants. 2015 n'échappe pas à la règle. Modernisation des administrations publiques, éradication de la bureaucratie, changements sur le plan social avec l'abrogation de l'article 87 bis, taxe sur le tabac... 2015 marque son entrée et dispose de ces nouveautés. Selon les chiffres de l'ONS, l'Algérie compte 39.5 millions d'habitants à partir du 1er janvier.
Les dispositions sont rassurantes et «l'austérité» brandie par certaines parties a été balayée. En effet, l'année s'est achevée sur une note de folle crise pétrolière, obligeant le gouvernement à adopter un plan de rigueur pour faire face à la conjoncture. Certes, certains projets structurants ont été reportés jusqu'à une stabilisation des cours de l'or noir, néanmoins les mesures promises pour améliorer le niveau de vie des citoyens et celles pour booster l'économie nationale, ont elles, été maintenues. Il s'agit en premier lieu de la modernisation de l'administration. Un processus d'amélioration dont le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz en a fait une affaire personnelle. La légalisation de copies de documents administratifs originaux est annulée. Les copies des documents originaux, exigées dans la plupart des procédures administratives, ne seront ainsi plus légalisées, selon les principes de bonne foi et la présomption d'innocence du citoyen algérien, énoncés dans les lois juridiques.
La mesure a été officiellement annulée et adoptée lors d'une réunion du gouvernement. Le décret exécutif datant du 15 décembre abrogeant la légalisation des documents administratifs a été publié dans le Journal officiel. Cela sans manquer de rappeler les pièces administratives délivrées par les services de l'état civil, qui ont été réduites de 29 à 14. mais également la possibilité de retirer son «12S» à partir de toutes les communes du pays et des consulats d'Algérie à l'étranger. Il est prévu également la délivrance de la carte d'identité biométrique à partir du début 2015.

Fumer coûtera plus cher en 2015
La lutte contre la bureaucratie a, par ailleurs, conduit à l'amendement de la loi relative aux titres et documents de voyages pour simplifier les procédures administratives d'obtention du passeport biométrique, qui sera généralisé en 2015 et dont la validité a été ainsi portée de cinq à dix ans. Toutefois, chaque progrès a un prix. Celui du passeport coûtera 6000 DA. Le timbre sur le passeport qui coûtait 2000 DA, a été augmenté jusqu'à 6000 DA en contrepartie de la biométrisation de ce document et de l'augmentation de sa durée de validité. Autre nouvelle, les circonscriptions administratives seront dotées d'un nouveau matériel en janvier pour répondre à la demande croissante sur le passeport biométrique. Le département de Belaïz a entamé un autre chantier. Celui de l'élaboration d'un Fichier national informatisé des permis de conduire, des infractions au Code de la route, et les cartes d'immatriculation des véhicules, qui verra bientôt le jour. Le ministère de l'Intérieur a également mis en service un centre d'appel, joignable sur le numéro vert (1100). Ce dernier a pour mission notamment de fournir aux citoyens les informations et explications concernant la constitution des dossiers administratifs ainsi que les modalités de création des associations et de partis politiques. Le centre procède également à l'enregistrement des appels des citoyens pour une prise en charge par l'administration la plus proche. Concernant la constitution des dossiers administratifs, le citoyen reçoit les explications à travers le répondeur automatique opérationnel 24/24h. Le secteur de la justice «surfe» lui aussi sur la vague de la modernisation. Bonne nouvelle: à partir du 3 janvier, les citoyens des wilayas pilotes de Sétif, Oran, Ouargla et Tipasa, pourront retirer leur certificat de nationalité et leur casier judiciaire n°3 via Internet.
Cette mesure sera généralisée dans une deuxième étape au niveau de toutes les juridictions du pays au cours de l'année 2015. Un projet de loi du même secteur a été soumis aux débats à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le texte de loi en question, régit le cadre général de l'utilisation des N'tic et des supports électroniques et vise l'amélioration du service public. Il sera également question de créer un système informatique centralisé propre au ministère de la Justice afin de garantir l'échange de documents par courriel, la signature et la certification électroniques. Sur un autre volet, les billets anciens sont retirés de la circulation. Il s'agit des billets de 200DA type 1983, 100 DA types 1981 et 1982, de 20DA type 1983 et de 10 DA type 1983. La Banque d'Algérie a affirmé que les détenteurs de ces billets pourraient les échanger auprès de ses agences pendant une période de dix ans, soit jusqu'à 2024. Donc pas daffolement. Par ailleurs, fumer coûtera dorénavant plus cher. Une nouvelle taxe sur le tabac est entrée en vigueur le 1er janvier. Par cette disposition le prix du paquet de cigarettes augmentera de 10%. Parlons chiffres, le paquet reviendra plus cher de 10 à 15 dinars. De quoi dissuader les fumeurs? L'avenir nous le dira.

Abrogation de l'article 87 bis, 3 millions de travailleurs augmentés
La mesure phare et tant attendue est certainement l'abrogation de l'article 87bis du Code du travail. Selon l'Union générale des travailleurs algériens Ugta, ce sont pas moins de 3 millions de travailleurs qui verront leurs salaires augmentés dès ce mois de janvier. Les catégories de 1 à 8 seront les premiers bénéficiaires dans un premier temps, avant de toucher les autres catégories. Les salariés du secteur public, dont le revenu mensuel, sans inclure les primes, n'atteint pas le Salaire national minimum garanti (Snmg) qui est de 18.000 DA seront tous augmentés. Pour ceux du privé, il y a une certaine ambiguïté. On ne sait toujours pas quand et de combien seront augmentés les travailleurs du secteur privé qui touchent plus de 18.000 DA, sachant que les responsables du gouvernement et de l'Ugta ont été rassurants sur cette catégorie, affirmant qu'elle ne sera pas en reste. Une chose est sûre, les interrogations liées à cette catégorie seront tranchées dans les négociations collectives et les augmentations dépendront de la santé financière de chaque entreprise.

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