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ELECTIONS PARTIELLES EN KABYLIE

La course contre la montre

5 mois pour réussir ce pari risquent de s’avérer insuffisants

La décision des pouvoirs publics d´organiser des élections locales partielles avant fin mars 2003 dans les 60 communes où le scrutin du 10 octobre a été invalidé par la justice, participe de la volonté de réaffirmer l´autorité de l´Etat.
Ces élections, qui devaient se tenir 45 jours après la déclaration d´invalidation du scrutin ont été retardées en raison des «problèmes soulevés par quelques partis et candidats», et par «la contrainte du mois de ramadan et l´hiver rigoureux dans la région de Kabylie durant le mois de décembre», a précisé mardi dernier M.Zerhouni, en marge d´une rencontre à Alger avec des cadres des collectivités locales. Le 19 octobre, il avait annoncé que les élections partielles seraient organisées à l´automne 2003 en Kabylie.
Après une valse hésitation, il semblerait que les pouvoirs publics aient pris fermement la décision de réinvestir le terrain notamment en Kabylie, après que le déluge promis par les ârchs-radicaux à l´occasion des élections locales du 10 octobre n´a finalement pas eu lieu.
Cependant, les considérations d´ordre spirituel et climatique sont-elles les seules et véritables raisons derrière ce délai de 5 mois que s´accordent les pouvoirs publics pour la tenue de ce scrutin?
Paradoxalement, sur le plan administratif, les autorités «sont prêtes à organiser ces élections partielles à tout moment», de l´aveu même de Yazid Zerhouni. De ce fait, tout porte à croire que le pouvoir veut mettre à profit ce sursis, pour renforcer et sécuriser la nouvelle conjoncture encore fragile qui émerge en Kabylie, et qui est marquée par un net recul des partisans jusqu´au-boutistes du mouvement citoyen et une décantation au sein des délégués des différentes coordinations.
De plus, les scrutins législatif et local ont été pour le Président Bouteflika éminemment importants pour l´achèvement de l´édifice constitutionnel et surtout tourner la page de la fraude généralisée des élections locales de 1997. Le premier magistrat du pays y tient également parce qu´il y va de la bonne gouvernance, un concept qu´il veut imprimer à la gestion des affaires de la cité en dépit de toutes sortes de blocages rencontrés sur le terrain.
Parmi ceux-ci, la donne en Kabylie qui est toujours susceptible d´évoluer en direction de l´inconnu.
De ce fait, 5 mois pour réussir le pari des partielles en Kabylie risquent de s´avérer insuffisants devant l´inexistence de mesures concrètes pour lever le voile sur les nombreuses forces occultes qui auraient des intérêts dans la région.
C´est une véritable course contre la montre Qui s´annonce donc avec, en prime, le pari de faire adhérer tous les acteurs politiques à ce scrutin pour ne pas renforcer les rangs des desperados politiques.
Enfin, il convient de rappeler que 30 communes sont concernées par ces élections partielles prévues avant fin mars 2003 à Tizi Ouzou, 21 à Béjaïa, 5 à Bouira, 2 à Khenchela, et 1 à Laghouat et Biskra.
La participation avait été de 7,6% en Grande Kabylie, de 15,6% en Petite Kabylie, selon des chiffres du ministère de l´Intérieur.
Des secrétaires généraux ont été chargés de gérer les communes où les élections locales du 10 octobre ont été invalidées, avait indiqué le 31 octobre le ministère de l´Intérieur.

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