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LE SCANDALE DE LA BEA À SKIKDA

La complexité d'un dossier

Après l'enquête complémentaire, ordonnée par le procureur général, les différents actes commis dans le cadre du scandale de l'agence 51 de la BEA de Skikda, sont qualifiés de délits relevant du tribunal correctionnel et non de la cour criminelle.

La chambre d'accusation relevant de la cour de la wilaya de Skikda, après l'enquête complémentaire ordonnée par le magistrat instructeur de la chambre d'accusation, de la même cour, a décidé de l'examen de l'affaire par le tribunal correctionnel de la même instance juridique, ap-prend-on de source magistrale.
Une décision qui, selon certains magistrats et experts en économie financière, ont, estimé, inconcevable de juger une affaire de blanchiment d'argent, de transfert illicite de fonds et de faux et usage de faux, trafic d'influence et mauvais usage de la fonction entre autres chefs d'inculpation.
Des griefs relevant de la cour criminelle, devant le tribunal correctionnel.
Le scandale qui avait été mis à nu en 2013, sur des irrégularités relevées par la brigade financière et économique du groupement de Gendarmerie nationale, de la wilaya de Skikda, sur la base d'informations, faisant état de mouvements financiers douteux, opérés par des employés au sein de l'agence 51 de la BEA de Skikda. Sont impliqués dans cette affaire de pourrissement multidimensionnel des directeurs et des cadres de l'agence 51 de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) à Skikda, et des employés complices dans d'autres succursales de la BEA de Annaba, de Constantine et d'Alger, nous précise-t-on. Ce scandale défrayant toutes les chroniques n'est autre que l'affaire dite «madame Dalila». Originaire de la wilaya de Skikda, cette dernière, répondant aux initiales de Ch, L, et âgée d'une cinquantaine d'années, est une richissime femme très influente dans la région.
Une influence à l'origine des dessous de ce scandale, impliquant plusieurs responsables, à tous les niveaux, de 2008 à 2009. C'est ce qu'a démontré l'enquête, lors de la dissimulation d'opérations de versement remontant aux années citées ci-dessus et dont les versements bénéficiaient à la principale mise en cause «madame Dalila» en l'occurrence.
La femme jouissait de traitement de faveur, elle opérait des mouvements de transferts et de retrait de fonds de manière douteuse et frauduleuse.
Aux termes de la même enquête, il est fait état de l'ouverture par la mise en cause, «madame Dalila» en l'occurrence, de plusieurs comptes au sein des différentes agences de la BEA via lesquelles elle percevait des versements en devises transférés par des sociétés-écrans supposées être basées dans des pays d'Europe et d'Amérique du Sud. Mieux encore, toutes les opérations et mouvements financiers opérés par «madame Dalila» sont le résultat des facilitations dont bénéficiait celle-ci de la part des responsables de la BEA dont, la réception de 21 versements douteux de l'étranger sous couvert de domiciliation bancaire inexistante ainsi que leurs retraits en devises et en espèces aussitôt reçus.
Un acte en cache un autre, l'enquête a également révélé l'existence de huit dépôts en devises et en espèces dépourvus de la moindre justification. D'où la conclusion que l'ensemble des requêtes dont avait fait l'objet la principale mise en cause dans cette affaire avait été satisfait par des responsables de la BEA, en particulier ceux en poste au niveau de l'agence 51 de Skikda. Ces mouvements financiers frauduleux ont occasionné à la Banque Extérieure d'Algérie un préjudice financier dépassant le 1,5 million d'euros, soit l'équivalent de 20 milliards de centimes.
Ainsi les résultats de l'enquête se sont soldés par la découverte d'une véritable opération de dilapidation de deniers publics au sein de cette institution bancaire, obligeant les services de sécurité en charge de l'affaire, à opérer des arrestations au sein de plusieurs responsables de la BEA, dont certains au niveau de la direction générale de la banque. Au terme de la première présentation par-devant le magistrat instructeur, il avait été ordonné une enquête complémentaire, en même temps que la mise sous contrôle judiciaire de «Madame Dalila», sa soeur et huit cadres de la BEA.
Par ailleurs, tous les biens mobiliers et immobiliers acquis par Ch. L. suite au blanchiment des fonds transférés de l'étranger, ont fait l'objet d'une saisie conservatoire, en attendant le dénouement de l'affaire. «Madame Dalila» possède des biens très conséquents dont trois appartements de type F4, deux studios et trois locaux commerciaux ainsi qu'une villa à Skikda, entre autres biens à Annaba, Constantine, Alger et même à l'étranger.
Des biens qui notons-le, font l'objet d'une enquête pour déterminer l'origine de leur financement, surtout que la mise en cause se fait passer pour une opératrice économique, spécialisée dans l'importation des produits halieutiques, depuis l'Europe et l'Amérique du Sud, entre autres, sans registre du commerce depuis 2005-2012. Situation qui n'empêchait pas la mise en cause de demander des crédits sans la moindre garantie et à n'importe quelle période de l'année. Signalons qu'à la date de mise à jour du scandale, celui-ci a touché 55 personnes entre témoins et accusés.
Parmi ces derniers la soeur de la première mise en cause, qui n'est autre que son bras droit dans ce trafic.
Après instruction, seuls 15 accusés sont impliqués dans ce trafic transcontinental, dont 11 avaient été placés sous contrôle judiciaire.

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