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SARKOZY DEMAIN À ALGER

La classe politique veut du concret

La visite est loin d’être à la hauteur des aspirations des observateurs politiques.

Rien de particulier. La venue du président français, demain à Alger, ne semble pas changer grand-chose. La classe politique nationale ne s´attend pas à un miracle. Le discours du président de la République donne un avant-goût de la visite. Surtout que le sujet fâcheux du traité d´amitié ne sera pas au menu des entretiens entre les deux chefs d´Etat. Effectivement, pas de repentance, pas de traité d´amitié. Cette visite est loin d´être à la hauteur des aspirations des observateurs politiques. Que ce soit de l´opposition ou de l´Alliance, le constat est le même. Pour eux, c´est une simple visite, sans plus.
Le parti du RND n´y croit pas trop. «On n´est plus impressionné par ces choses», affirme Chihab Seddik, député du parti RND. La visite de Sarkozy, explique-t-il, s´inscrit dans une démarche ordinaire. Le parti du MSP partage le même avis. «C´est une visite d´Etat», affirme, M.Mokri, membre du parti. Pour lui, l´intérêt de ce déplacement est purement économique. «Vu les problèmes d´approvisionnement en énergie, la France a besoin du gaz algérien», ajoute-t-il tout simplement. Pour le traité d´amitié, les deux pays ne sont pas très motivés pour le signer. Le Parti des travailleurs n´est pas en reste. «C´est une visite d´Etat», résume M.Taâzibt député du PT. Quant au parti de l´opposition de Saïd Sadi, il ne s´attend à rien. «C´est une visite protocolaire, aucune signature d´accord ni projet n´a été avancé», relève M.Mohcen Belabbès, député du RCD.
Evidemment avec l´état d´esprit qui caractérise les relations algéro- françaises, il est difficile de faire des projections. Il faut reconnaître que depuis 2005, les relations politiques entre Alger et Paris ne sont pas au beau fixe. Malgré les tentatives, le passé continue à hanter les rapports algéro- français. Même si la visite n´annonce pas de surprise, il n´en demeure pas moins qu´elle apporte, quand même, une touche. Peu importe la quantité ou la qualité, l´escale du président français va dynamiser la coopération. Les partis politiques le souhaitent d´ailleurs. M.Mokri pense que le rapprochement économique va faire bouger les choses sur le plan politique.
Effectivement, la politique suit toujours l´économie.«On attend que les relations s´améliorent davantage entre les deux pays», dit-il. M.Mokri espère, également, que la France reconnaisse ses crimes. Même souhait partagé par le parti du RND. M.Chihab reconnaît que cette visite permettra de renforcer la coopération bilatérale. «J´espère que Sarkozy est conscient des intérêts de l´Algérie pour établir une amitié sincère», estime-t-il. M.Chihab attend pour voir le communiqué final de cette visite.
Le Parti des travailleurs est pour le rapprochement. «Nous sommes pour qu´il y ait des relations importantes dans le cadre de l´intérêt mutuel, mais pas dans le cadre de la mondialisation», estime M.Taâzibt. Interrogé sur le sujet fâcheux de la repentance, il affirme que l´histoire reste aux historiens. «Utiliser l´histoire pour désunir, n´est ni dans l´intérêt de l´Algérie ni dans celui de la France», explique-t-il.
Enfin, le président Sarkozy apportera, certainement, des éléments qui motiveraient les relations entre les deux pays. Sa détermination de se rendre en Algérie, deux mois après son élection à l´Élysée, l´illustre clairement.

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