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MARCHÉ DE L'INTERNET ENTRE L'ALGÉRIE ET LE MAROC

La bataille du Net fait rage

Selon des statistiques de 2012, l'Algérie est classée toujours deuxième dans le Maghreb avec 5,2 millions d'utilisateurs Internet, 14% de pénétration et 4,1 millions d'abonnés Facebook.

L'Algérie qui était durant plus de 10 ans le leader du marché de la téléphonie mobile dans le Maghreb, était classée dernière dans la liste des pays connectés à l'Internet à haut débit. Mais depuis deux ans et avec l'arrivée d'un nouveau P-DG, Azouaou Mehmel, et le soutien effectif d'un ministère de la Ptic, puissant et riche, l'opérateur historique de la téléphonie fixe et de l'Internet à haut débit entend rattraper son retard et se classer leader du marché de l'Internet dans le Maghreb, surtout avec la mise en service de la 4G.
Selon le site internetworldstats et des statistiques de 2012, l'Algérie est classée toujours deuxième dans le Maghreb avec 5,2 millions d'utilisateurs Internet, 14% de pénétration et 4,1 millions d'abonnés Facebook.
On est loin derrière le Maroc qui possède, selon les chiffres de 2012, 16,4 millions d'utilisateurs Internet avec un taux de pénétration de 51% et plus de 5 millions d'abonnés sur Facebook. On dépasse tout de même la Tunisie qui possède 4,1 millions d'utilisateurs Internet, 39,1% de taux de pénétration et environ 3,3 millions d'abonnés sur Facebook. Depuis deux ans ces chiffres ont largement changé, notamment avec les offres alléchantes offertes par Algérie Télécom et surtout la démocratisation du Wifi dans les foyers et la commercialisation des micro-portables, dont les prix sont désormais à la portée de toutes les bourses.
Selon des chiffres donnés par une source d'Algérie Télécom, il y aurait 1,4 million de foyers algériens connectés à l'Internet haut débit autrement dit à l'Adsl et trois millions 300.000 abonnés de téléphone fixe. Ce chiffre peut, selon les normes internationales, être multiplié par six, ce qui donne environ 8,4 millions de personnes connectées à l'Internet. L'Algérie atteindra, à coup sûr, les 10 millions d'utilisateurs Internet dans quelques mois et atteindra les 15 millions d'utilisateurs dans un ou deux ans.
Cette bataille des chiffres intervient dans un monde économique déséquilibré sur le marché de l'Internet et de la téléphonie fixe dans le Maghreb. Cette hausse sera renforcée par un retour gagnant d'Algérie Télécom qui reprend ses armes après les scandales qui ont touché ses différents cadres et les blocages effectués après les différents ministres de la Ptic avec notamment l'échec de l'opération Ousratic (Un PC pour tous), la mise en faillite d'Eepad (le plus important opérateur télécom privé algérien) qui avait réussi à démocratiser l'Internet en Algérie entre 2003 et 2005 et surtout la mise en faillite du deuxième opérateur de téléphonie fixe installé en Algérie, l'égyptien Lacom. Aujourd'hui, l'Etat algérien met la main au portefeuille pour sauver sa troisième entreprise publique après Sonatrach et Sonelgaz: Algérie Télecom. En revanche, au Maroc, le marché de l'Internet et la téléphonie fixe passe par une période très délicate. L'opérateur historique du Royaume chérifien, Maroc Telecom qui a avait cédé sa majorité à une filiale du groupe français Vivendi est depuis deux ans à la recherche d'un nouveau partenaire. Le départ de Vivendi, premier actionnaire de Maroc Télécom, a engendré d'énormes pertes financières à l'opérateur marocain, ce qui a freiné son développement depuis deux ans. Maroc Telecom (Itissalat Al Maghrib) ne doit son salut qu'à ses opérations à l'étranger, puisque l'opérateur chérifien est actionnaire dans des opérations au Gabon et en Mauritanie. Il a réalisé durant le premier trimestre 2014, un chiffre d'affaires consolidé de 888,5 millions de dollars en hausse de 0,4% par rapport au premier trimestre 2013. Cette performance s'explique, notamment par la bonne dynamique des activités à l'international dont le chiffre d'affaires enregistre une hausse de 12,3% et par une baisse contenue des activités au Maroc (-3,4%). En 2013, des négociations ont été entamées entre Vivendi et l'opérateur émirati Etisalat pour la vente à ce dernier de cette participation. Mais à l'heure actuelle, aucun accord n'a été conclu. Alors au moment où l'opérateur marocain cherche repreneur, Algérie Télécom qui n'a pas fait la même erreur des Marocains en ouvrant le capital de son entreprise à un partenaire étranger, a bénéficié d'un prêt de 115 milliards de dinars étalés sur quinze ans avec un taux d'intérêt bonifié pour l'installation de son réseau de fibre optique. S'y ajoute un montant de 140 milliards de dinars financé sur le budget de l'Etat, destiné également au développement de la fibre optique. Algérie Télécom ne veut pas, en fait, se laisser distancer dans le domaine du haut débit. Avec le lancement, samedi de la commercialisation de la téléphonie 4G LTE et le déploiement de la 3G++ en décembre dernier, l'Algérie veut rattraper le retard qu'elle accuse en termes de pénétration des technologies de l'information et de la communication (TIC) grâce à la généralisation de la connexion sans fil.
«Le recours à de nouvelles technologies plus performantes et faciles à déployer est un choix inéluctable si nous voulons rattraper les retards que nous accusons en termes de pénétration des TIC», a affirmé, mardi dernier la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, lors de la cérémonie de lancement officielle de la 4G LTE. Le projet de déploiement de la 4G LTE prévoit deux millions d'accès au très haut débit en 2016.

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