L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

IL A ÉTÉ HONORÉ PAR L'UNIVERSITÉ DE BLIDA

Jean-Daniel Bensaïd fait docteur honoris causa

Ce titre exprime la reconnaissance d'une nation à une personnalité qui a combattu pour les justes causes par sa plume.

L'illustre journaliste et écrivain, M.Jean-Daniel Bensaïd, connu pour son soutien à l'Algérie lors de la lutte de Libération nationale, et qui a marqué son siècle par ses écrits et ses prises de position audacieuses, a reçu jeudi dernier le diplôme et les insignes de docteur honoris causa en droit et sciences politiques de l'université de Blida. Un titre qui exprime la reconnaissance d'une nation à une personnalité qui a combattu les justes causes par sa plume.
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,Mohamed Mebarki, l'ambassadeur de France en Algérie, M.André Parant, ainsi que d'autres personnalités nationales et des représentants des autorités locales de la wilaya et universitaires étaient présents à la cérémonie durant laquelle le recteur de l'université de Blida (Soumaa), M.Mohamed Tahar Abadlia, a décerné la plus haute distinction de son université au grand «humaniste» Jean-Daniel.M.Tahar Abadlia a, au cours de son allocution, indiqué que ce titre attribué à Jean-Daniel se veut «une reconnaissance publique à un Blidéen, fidèle à son attachement à sa terre natale qui ancrera les fondations de ce qui deviendra un parcours exceptionnel». Il a également souligné le parcours professionnel, remarquable mais aussi les profondes valeurs humaines de M.Jean Daniel. Le journaliste a tout au long de sa vie combattu par la plume et la parole l'injustice et soutenu les causes justes, ainsi que l'indépendance de l'Algérie.
C'est avec la gorge nouée et les larmes aux yeux, que Jean-Daniel a exprimé son immense joie, en déclarant «ça me touche au coeur de recevoir une telle reconnaissance, je dois vous dire ma profonde et véritable émotion devant votre accueil et votre attention» ajoutant «quand j'étais petit je ne pensais pas que je deviendrai si vieux et être honoré si gaiement et si fraternellement». Se sentant bien dans sa ville natale, le journaliste s'est adressé à l'assistance en les appelant «mes chers compatriotes», en soulignant qu'il a été «un amoureux de l'Algérie, et un militant de l'émancipation maghrébine, et enfin un témoin engagé dans tous les stades de la révolution algérienne». Le natif de Blida, s'est remémoré ses souvenirs de jeunesse vivaces dans cette ville. A ce propos, il a évoqué son enfance et sa jeunesse dans la ville des Roses, notamment sa scolarité au collège colonial de la ville, où il a connu «Saâd Dahleb» et «Mohamed Benteftifa», et dont il se rappelle encore «le parfum sucré des chèvrefeuilles et des fleurs d'orangers». S'enfouissant dans ses souvenirs lointains, M.Jean-Daniel a souligné la vie de ses parents et de ses onze frères et soeurs, et qu'il «entend encore son père dialoguer en berbère, avec les paysans descendus des montagnes de Chréa vers la minoterie parentale». Le fondateur du Nouvel Observateur, citera également «les maîtres, qui l'ont aidé plus tard, et qui sont à l'origine de ce que nous faisons aujourd'hui» notamment, Charles-André Julien, Jacques Berque et Maxime Rodinson. Il n'a pas manqué de souligner ses liens avec l'écrivain Kateb Yacine qui, selon lui, figure «parmi les plus grands écrivains de langue francaise».
Rebondissant sur un autre volet, celui des élections européennes, Jean-Daniel dira que «ce qui vient de se passer en France n'est digne d'aucun pays». Faisant allusion à Marine Le Pen, présidente du Front national (FN), il ne la citera pas nommément, mais s'est contenté de préciser: «Je parle naturellement de celle qui a succédé à Le Pen.» Né le 21 juillet 1920 à Blida, Jean-Daniel Bensaïd, a soutenu la cause algérienne à travers ses écrits durant et après l'indépendance. Obtenant une interview avec John Kennedy qui le charge d'un message pour Fidel Castro, et qui lui procure une notoriété internationale, il offrira l'exclusivité de ses articles sur la crise cubaine au journal Le Monde. En 1964 il a fondé l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur. Il a été chargé pendant la lutte de Libération nationale, de couvrir les évènements où il a dénoncé les actes de tortures, comme il a soutenu l'Algérie lors des négociations d'Evian ayant abouti à l'indépendance du pays.
Ce titre attribué par l'université de Blida, vient s'ajouter aux nombreuses distinctions dont il a fait l'objet, à l'instar du prix de la fondation Anna Lindh pour le dialogue inter-culturel dans la région euro-méditeranéenne, l'Ortega Y Gasset de journalisme attribué par le quotidien espagnol El Païs, et le prix Honoris Causa décerné par l'université d'Alger. Au plan littéraire, il a été prolifique en écrivant plusieurs ouvrages qui ont eu un succès, notamment L'Erreur, L'Ere des ruptures, De Gaulle et l'Algérie et La prison juive.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours