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PROJET DU MILLION DE LOGEMENTS

Inévitable partenariat étranger

«Toutes les briqueteries existantes dans notre pays ne semblent pas en mesure de satisfaire les besoins générés par ce programme.»

«Le projet du million de logements est réalisable», estime Mme Khadidja Belhadi, présidente-directrice générale de la société de construction notamment d´infrastructures sportives, Edecor-CB4. Lors d´une conférence-débat qu´elle a animée, hier, au siège de l´Ugcaa, Mme Belhadi a voulu donner sa vision par rapport à ce projet «très ambitieux». A ce programme, plus de 20.000 entreprises nationales ont été sollicitées représentant près de 500.000 salariés. Aussi, 5200 architectes et 520 ingénieurs y contribuent d´autre part. Mme Belhadi dénonce, par contre, la très grande «lenteur» dans la réalisation du projet et révèle l´existence de plusieurs obstacles entravant son aboutissement dans les délais fixés. Le président de la République, rappelle-t-elle, a fait état, dans son dernier discours prononcé devant les walis, de sa satisfaction devant les premiers résultats enregistrés par ce programme tout en s´inquiétant des contraintes bureaucratiques qui en ont affecté quelque peu sa réalisation. «Nous ne sommes même pas à 50% de sa réalisation», dira-t-elle. Evoquant le sujet de la main-d´oeuvre qualifiée qui constitue un véritable handicap pour nos entreprises, elle insiste sur l´importance de la formation et du savoir-faire de la main-d´oeuvre étrangère. La participation d´entreprises étrangères est, à son sens, inévitable au regard des enjeux sociaux et économiques d´un tel programme. Cependant, Mme Belhadi conditionne le partenariat avec les opérateurs étrangers par l´implication d´opérateurs algériens à leurs côtés. Autrement dit, le recours aux sociétés étrangères doit se faire dans le cadre d´un partenariat avec les entreprises nationales. «L´implication d´entreprises étrangères ne peut que nous être bénéfique. Mais il faut leur exiger l´établissement d´un partenariat avec nos sociétés comme cela se fait dans les autres pays, notamment en Inde et en Corée du Sud», insiste encore la patronne d´Edecor-CB4. La concrétisation de ce programme dépend aussi, selon Mme Belhadi, de plusieurs facteurs dont celui de la rigueur, de la transparence et du contrôle. «Il faut qu´il y ait une veille des organismes publics sur la réalisation de ce projet». Dans ce contexte, la conférencière a dénoncé «l´inconscience des fonctionnaires chargés par l´Etat de la réalisation de ce programme estimant que l´Etat est absent dans ce domaine». Mme Belhadi s´interroge, d´autre part, sur les risques que fait peser, sur la réussite de ce programme, le déficit en capacités de production de matériaux. «Toutes les briqueteries existantes dans notre pays ne semblent pas en mesure de satisfaire les besoins générés par ce programme», a-t-elle lancé et de poursuivre «il serait utile que l´initiative privée soit mise à contribution pour la création de capacités de production et de réalisation dans l´exploitation du sable, la production de briques, etc. pour satisfaire la demande». Elle dira aussi que les entreprises de construction en Algérie sont confrontées à des «problèmes de financement». «Il y a beaucoup d´entreprises, publiques et privées, qui ferment à cause d´un retard dans les paiements de leurs factures», a déclaré Mme Belhadi. «Les banques également rechignent à financer des projets de construction, en raison d´un manque de confiance envers les investisseurs», a-t-elle ajouté. Le problème du foncier a été également évoqué lors de cette rencontre. «Ce dossier est actuellement à l´APN et j´espère qu´on lui trouvera rapidement une solution». «Un effort important de conception devra être déployé où l´expertise nationale devra pouvoir s´appuyer sur une expertise étrangère de qualité», a conclu Mme Belhadi.

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