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LE RAMADHAN AU GRAND SUD ALGÉRIEN

Ils le passent entre "spiritualité et sacrifice"

Le Ramadhan, l'occasion convoitée par les habitants pour se rencontrer et célébrer le symbole d'une identité commune «spirituelle». Ce mois sacré est incarné dans leur identité.

A 2300 km, d'Alger, non loin de la frontière avec la Libye, se trouve la perle du Tassili, Djanet. Les habitants de cette localité de la wilaya d'Illizi, ont passé le premier jour du Ramadhan sans électricité. Le Ramadhan s'annonce rude pour eux. qui ont des coutumes spéciales pour ce mois sacré. Ils ont leurs traditions. Ils passent le Ramadhan en famille.

La colère des habitants face à la flambée des prix non justifiée
La plupart d'entre eux sont modestes, n'ont pas beaucoup de moyens et ressentent les effets du dénuement. «Nous passons le Ramadhan comme le reste des Algériens, certes nous avons nos habitudes mais ça reste très particulier et spécial pour nous ce mois sacré», indique Marmouri Cheikh, un jeune de cette localité. «Nous souffrons de coupures d'électricité et c'est fréquent durant le Ramadhan. Il semble qu'une délégation du ministère va se déplacer pour essayer de régler ce problème qui date depuis très longtemps», ajoute le même jeune qui regrette, dans ce sens, la coupure d'eau dans la commune de Taini à 30 km de Djanet depuis plus d'une semaine. Au fin fond du désert, ils souffrent en silence.
Le jeune homme nous témoigne, que sa communauté est livrée à elle-même, elle ne sait plus où donner de la tête ni à qui se plaindre du manque d'eau, d'électricité et de produits alimentaires de première nécessité. Malgré le manque et le besoin, il est important de souligner, que c'est avec une grande dignité qu'ils font face à leurs déboires et à leur injuste abandon qui fait d'eux une population laissée pour compte, mais qui tient le coup. Pour eux, le niveau de vie est très bas en raison d'un pouvoir d'achat laminé par les besoins les plus élémentaires. Pouvoir procurer des fruits et légumes dans cette localité du Grand Sud, c'est réussir le parcours du combattant. Et à quel prix? «Tout est intouchable, y compris les produits alimentaires subventionnés par l'Etat. Les commerçants trichent et doublent le montant des prix», fais savoir le même jeune.
Pour les soirées, elles s'annoncent riches de «protestations». Après el iftar et la prière des tarawih, les habitants comptent sortir pour manifester chaque soir. Mokhamed, un autre jeune de la wilaya d'Illizi, trouve que l'ambiance durant ce Ramadhan ne diffère pas des années précédentes. «Rien ne change. Les prix ont flambé et les citoyens sont livrés à eux-mêmes», fait savoir le jeune, en ajoutant qu'éventuellement des marches et rassemblements seront observés après la prière des tarawih. Pour lui, les jours et les mois se ressemblent. A Illizi, les températures enregistrées depuis avant-hier, ont dépassé parfois les 37° et peuvent atteindre, les jours à venir, jusqu'à 40°, voire plus. La chaleur ne pose pas de problème et n'empêche pas les habitants de la région de poursuivre leur jeûne et leurs pratiques quotidiennes. Un soleil brûlant est au rendez-vous pour cette semaine, dont les vagues de chaleur sont assez exceptionnelles. Selon des témoignages de certains habitants de différentes régions du Grand Sud algérien, la vie est plus que dure, surtout en l'absence de moyens, de loisirs et de programme. Les jeunes s'ennuient, ne trouvent pas quoi faire durant la journée et moins encore le soir. La canicule complique davantage leur vie. «Personne n'ose sortir en raison d'une chaleur sèche et carrément étouffante, elle dépasse les 40° quotidiennement», pour le même jeune qui invite, dans ce cadre, les autorités à penser a l'avenir de la jeunesse.

La protesta est au rendez-vous!
A Béchar, les habitants de cette ville vivent le plus normalement possible, bien que la température dépasse parfois les 50°. Durant ce mois sacré, les habitants pratiquent leurs activités quotidiennes. Selon un responsable dans la wilaya de Béchar, les autorités essayent de créer une alternative afin d'occuper les jeunes durant les soirées du mois sacré. Comme chaque année, la Maison de la culture organise des soirées ramadhanesques bien animées avec des artistes connus qui sont invités et un riche programme est consacré durant les 30 jours du mois sacré pour que les habitants passent d'agréables soirées. «Comme chaque année, des soirées et des gaâdate sont organisées, des spectacles folkloriques et artistiques seront animés quotidiennement par des troupes locales connues dans la région», souligne le même responsable. Ce n'est pas tout, puisque mis à part les soirées musicales, des pièces théâtrales sont prévues durant le mois, des conférences animées par des professeurs d'université et des intellectuels de la société civile sur différents thèmes d'actualité, à caractère économique et social, sont programmées également.

Riche programme au menu
S'agissant de l'aspect sécuritaire, les services concernés travaillent jour et nuit afin d'assurer la sécurité des lieux et des personnes. D'après les témoignages recueillis des habitants de Béchar, le seul point noir est la cherté de la vie. «C'est sans surprise, comme chaque année, en l'absence de contrôle, les commerçants abusent, les prix sont assez élevés, presque intouchables! Les citoyens souffrent du comportement irresponsable de certains commerçants et n'arrivent plus à subvenir à leurs besoins et besoins de leurs familles», regrette, Keltoume. B, une habitante de Béchar. A Touggourt, la situation ne diffère pas de celle des autres villes précédentes. Les citoyens souffrent tous du même problème. Leurs témoignages sont unanimes en ce qui concerne la cherté de la vie qu'ils ressentent dans leur chair, particulièrement durant ce mois sacré.. Les activités culturelles, de loisirs et les lieux d'attractions leur font grandement défaut et constituent une autre source d'amertume, notamment pour les plus jeunes. Il faut admettre que l'ambiance est tout autre, ces derniers, passent leurs soirées entre eux, dans des cafés, la ville semble presque morte, et aucun programme culturel, voire de distractions n'a été prévu durant ce mois jusqu'à présent...

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