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LE PÉTROLE ALGÉRIEN RESTE LOIN DU PRIX PLANCHER

Il valait 33,6 dollars le baril en février

Aux deux premières semaines de mars, les prix s'affichaient au-dessus de 35 dollars le baril, mais le marché est gagné par une grande instabilité.

Les derniers chiffres rendus publics, hier, par l'Opep, font ressortir la grande déprime du marché pétrolier. Dans le lot, le brut algérien, le Sahara Blend en l'occurrence, a vu sa cote en légère hausse entre les mois de janvier et février. Une progression de 1,98 dollar, qui ne permet pas au pétrole algérien de sortir la tête de l'eau. En effet, «la moyenne mensuelle des prix du Sahara Blend s'est établie à 33,26 dollars le baril en février, contre 28,31 dollars un mois auparavant», rapporte l'étude de l'Opep. Mais le même document retient qu' «en glissement annuel, le pétrole algérien a tout de même perdu 24,92 dollars».
Il reste à espérer que cette timide reprise soit annonciatrice d'autres hausses dans les prochains mois. En tout cas, les observateurs de la scène économique nationale retiennent que son niveau de février est bien loin d'un équilibre minimal qui se situe autour de 37 dollars le baril, prix de référence pour la loi de finances 2016. Au vu de l'évolution du marché pétrolier à l'international, assez peu d'experts prédisent ce premier niveau d'équilibre pour le mois de mars en cours. Et pour cause, même si aux deux premières semaines de mars, les prix s'affichent au-dessus de 35 dollars le baril, il n'en reste pas moins que le marché est gagné par une grande instabilité et personne ne mise sur une hausse brutale et significative, jusqu'à obtenir une moyenne supérieure à 37 dollars le baril pour le mois en cours.
Il faut savoir, par ailleurs, que ce niveau de prix ne garantit pas totalement l'équilibre budgétaire. Les économistes l'estiment autour de
60 dollars le baril. Le marché est encore très loin d'atteindre pareille perspective. Il faudrait pour cela que le taux de fermeture des puits de gaz et de pétrole de schiste «explose» et qu'en parallèle les producteurs Opep et hors Opep s'entendent sur une baisse de plus d'un million de barils.
Il reste que dans son document, l'Opep fait une lecture optimiste de cette timide reprise des cours. Elle l'explique par de nombreux «facteurs positifs, notamment la dynamique qui a marqué récemment le marché physique ainsi que la proposition des principaux pays exportateurs de geler la production, en dépit de l'offre qui reste largement excédentaire et des signes du ralentissement de l'économie mondiale». La petite victoire de l'Arabie saoudite et de la Russie, suivis par le Qatar et le Venezuela, qui avaient proposé un gel de la production à ses niveaux de janvier, a certes freiné quelque peu la tendance baissière qui rogne 70% de la valeur du brut depuis juin 2014. Mais le plus gros reste à faire, à savoir organiser une réunion entre les pays producteurs à l'échelle de la planète et discuter d'une régulation effective du marché.
En attendant, le gel a rapporté moins de 2 dollars par baril à l'Algérie, dont la production du mois de février a atteint 1125 million de barils par jour, soit en léger repli de 30.000 barils par jour comparativement à la production moyenne de 2015 (1156), rapporte le document de l'Opep. «Globalement, les pays de l'organisation ont produit 32,396 millions de barils par jour en février, contre 32,887 millions de barils par jour en janvier, mais sans compter la production de la Libye et l'Indonésie», lit-on dans le rapport, qui note une chute de la production de l'ordre de quelque 500.000 barils par jour, «en raison notamment d'une forte baisse en Irak, Venezuela et aux Emirats arabes unis». Enfin, la moyenne du prix du panier de l'Opep a augmenté de 2,22 dollars en février comparativement à celle de janvier, pour< atteindre 28,72 dollars le baril.

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