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UNIVERSITE DE ANNABA

Graves dérives

Un chalet de l’université a été cédé à un «ami», aujourd’hui sénateur.

Le recteur de l´université Badji-Mokhtar de Annaba, le Pr Barkat Mourad, démis de ses fonctions par le secrétaire général du ministère de l´Enseignement supérieur, hier, au siège du rectorat a été remplacé par le Dr Mohamed Tayeb Laâskri.
Le SG du ministère s´est, rappelons-le, déplacé la semaine dernière pour demander au recteur de démissionner. Ce dernier a refusé arguant le fait que la justice lui a donné raison dans le conflit qui l´opposait à la section syndicale de l´université.
Lors de son intervention, le SG du ministère de l´Enseigne-ment supérieur a déclaré qu´«il ne s´agit pas d´une sanction, le Pr Barkat est appelé à d´autres fonctions».
La précision de la tutelle n´a pas convaincu le corps enseignant, présent à la réunion. Les universitaires soutiennent que la démarche du SG relève de la démagogie. Ils vont jusqu´à affirmer que «cette pratique à l´algérienne´´ ne fait que sacrifier´´ des hommes propres au profit de certains cercles maffieux au pouvoir».
Les enseignants relèvent le fait que le système pédagogique, la charge horaire des enseignants et leur déplacement à l´étranger ont fait l´objet d´une gestion rigoureuse de la part de M.Barkat. «Un réel effort d´assainissement», soutiennent les partisans de l´ancien recteur, qui aboutit à l´ouverture de nombre de dossiers de dilapidations des deniers publics, actuellement entre les mains de la justice.
On annonce, à cet effet, que «le SG du syndicat de l´université est accusé dans deux affaires de falsification de diplômes universitaires et vol d´une caméra vidéo». Interrogé sur ces accusations, le SG du syndicat clame son innocence dans la première affaire, que la justice n´a pas encore tranchée et affirme qu´il a récupéré la caméra vidéo à titre de prêt depuis 1996. Il déclare, à ce propos, que le matériel en question est encore en parfait état de marche. Laquelle caméra «a été remise à l´université après sa réparation en France», selon ses dires, le 11 mars dernier, c´est-à-dire deux jours avant la grève.
Par ailleurs, des sources sûres ont confié à L´Expression que les constructions à l´université de Annaba connaissent certaines imperfections (rapport d´expertise le confirmant). Nos sources révèlent que cet état de fait appelle des réfections qui sont généralement cédées à des entrepreneurs «amis».
A cet effet, on révèle que l´université de Sidi Achour, qui a coûté des milliards, «est un parfait exemple de dilapidation, vu que les constructeurs n´ont jamais respecté les normes». Le même phénomène a été constaté au niveau des instituts de Sidi Amar.
Une absence de contrôle qui a profité à certains responsables. Ces derniers ont même acquis des biens appartenant à l´enceinte universitaire, en utilisant des subterfuges. C´est le cas du chalet de l´université cédé à un «ami», aujourd´hui sénateur qui, lui-même, ne veut pas laisser l´appartement luxueux de la wilaya aménagé avec la coquette somme de 800 millions de centimes. Un responsable du Cous a également bénéficié de «ces dons» à travers un terrain situé à Sidi Achour pour en faire un fast-food.
Cette faune n´avait apparemment pas l´intention de laisser le recteur Barkat et ses collaborateurs engager un assainissement. Il est évident que la tâche du nouveau recteur Laâskri ne sera pas une sinécure, s´il s´amuse à toucher aux intérêts de ces «épaulés».

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