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MEHDI SIAM, VINGT ANS APRÈS

Grandiose commémoration à Tizi Ouzou

Le regretté Mehdi Siam était un militant exceptionnel et acharné de la lutte pour la langue et la culture berbères. Il était en compagnie de Matoub Lounès quand ce dernier avait été blessé par balles le 9 octobre 1988.

Un hommage grandiose et mérité sera rendu aujourd'hui, à Tizi Ouzou, à l'une des plus grandes figures de proue du combat identitaire amazigh en Algérie, à savoir le regretté Mehdi Siam. Ce militant exceptionnel du Mouvement culturel berbère (MCB), même du temps de la clandestinité, sera évoqué donc aujourd'hui par de grandes figures du même mouvement à l'occasion d'une table ronde prévue à partir de 10 h 30 mn à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Parmi les personnalités qui seront au rendez-vous pour témoigner du parcours, du courage et de l'abnégation dont était doté le regretté Mehdi Siam, il y aura l'ancien détenu du printemps berbère de 1980, Saïd Khellil, l'écrivain-poète, éditeur et militant du MCB Brahim Tazaghart, l'universitaire et également militant Saïd Chemakh ainsi que Mokrane Aït Larbi et Ahmed Aït Bachir, deux autres figures très connues du mouvement identitaire et du combat pour les droits de l'homme. L'écrivain Brahim Tazaghart, contacté hier, nous a confié que l'idée de cet hommage à ce militant hors du commun est née depuis longtemps, mais elle a pris le temps de mûrir pour être concrétisée à l'occasion du vingtième anniversaire de la disparition de Mehdi Siam, suite à une longue maladie. Mehdi Siam nous a en effet quittés le 22 septembre 1998. Il est né le 9 mars 1965 à Dréan (ex-Mandovi), lieu de naissance d'Albert Camus, comme aimait si bien le préciser Mehdi (dans la wilaya de Annaba). Ses proches rappellent que Mehdi Siam appartenait à une famille originaire du village historique d'Icheriden, un des villages les plus hauts perchés du Aarch d'Ath Irathen dans la wilaya de Tizi Ouzou. «Très vite, il s'engage dans le cercle des étudiants culturalistes du Mouvement culturel berbère (MCB)», apprend-on en outre. Et, au cours des événements d'Octobre 1988, durant la journée du 7 octobre, «il échappa, dans le lieu dit Thaskenfout près de Aïn El Hammam, aux balles des gendarmes de justesse», ajoutent ses proches. En effet, en compagnie de son défunt ami Matoub Lounès, qui fut, lui, grièvement blessé, Mehdi a été, toutefois, arrêté en compagnie d'un autre étudiant-militant de la cause berbère: Mabrouk Ferkal. Avec l'ouverture politique et l'avènement du multipartisme, Mehdi Siam s'engage dans le combat partisan avec le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie). Mais il quitte ce parti prématurément
«En dehors de tout cadre partisan, il continue son combat pour tamazight dans le MCB-commissions nationales jusqu'à ce qu'il tombe malade en 1995», ajoute-t-on. Après un long combat contre le cancer, il décéda le 22 septembre 1998 à Tizi Ouzou.

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