L'Expression

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ELECTIONS LOCALES DU 23 NOVEMBRE À BÉJAÏA

Et la transhumance politique commence...

Ce qu'on appelle communément «le nomadisme politique», traduit la détérioration des repères moraux et l'analphabétisme ambiant qui caractérisent les prétendants à la prise du pouvoir local et explique amplement la démobilisation du citoyen par rapport à la chose politique.

En cette période de préparation du scrutin des locales prévu pour le 23 novembre prochain, la transhumance politique s'invite aux débats et suscite de vives polémiques. Cette attitude de l'homme politique qui consiste à migrer d'un parti politique auquel il appartient au moment de son élection vers un autre parti, pour des intérêts personnels, est une réalité, à laquelle nous ont habitués les hommes politiques algériens. Cette attitude des politiques et des politiciens confirme l'immoralité qui caractérise l'espace politique algérien ô combien préjudiciable. Le nomadisme politique est devenu un véritable fonds de commerce pour ces politiciens, coutumiers, indubitablement, des jouissances du pouvoir. Bien sûr que l'argent et la conservation de privilèges constituent les principales sources de motivation. Ce n'est pas un hasard si à Béjaïa ou ailleurs dans le pays on compte, aujourd'hui, un nombre pléthorique de partis politiques dont la plus grande partie est qualifiée de partis purement fantaisistes et marionnettistes, qui ne se réveillent qu'à l'occasion des élections sans jamais faire une quelconque appréciation des situations ne serait-ce que pour dire qu'ils existent. La politique étant aujourd'hui un moyen facile de gagner de l'argent, peut-on alors parler de conviction en politique? Cette dernière a-t-elle encore un sens? L'éthique en politique existe-t-elle encore? On s'interroge même sur l'existence de la dignité dans le champ politique. Toutes ces questions sont évidemment d'actualité à l'occasion de ce présent scrutin des locales, qui se singularise par une particularité, qui n'est certes pas première en ce genre mais sans jamais atteindre ces proportions. Se présenter sous des chapelles politiques autres que celles sous lesquelles on a inscrit tout son parcours des années durant est devenu une pratique courante qui ne suscite aucune gêne chez les promoteurs. Tisser des relations contre nature l'est tout autant. Ce deuxième cas, on le vivra allègrement au lendemain de l'annonce des résultats du vote. Ce qu'on appelle communément «le nomadisme politique» qui tend à devenir une culture, du fait de la détérioration des repères moraux et de l'analphabétisme ambiant qui caractérisent les élus de la République, s'illustre à la faveur de ce scrutin d'une manière outrancière. On ne s'en cache plus. Passer d'un parti après un mandat vers un autre pour se représenter est une réalité que l'on peut expliquer par plusieurs raisons. D'abord, les partis politiques ont cette fâcheuse tendance de se séparer de leurs ex-élus quand bien même leur mandat ait été positif, alors que le bon sens serait de le reconduire. C'est pourquoi, on assiste à une prolifération de listes indépendantes, qui généralement réussissent à dégommer aisément leurs ex-partis. Nous avons eu à le vérifier lors du scrutin de 2012 à l'issue duquel, deux maires sortants du FFS ont été reconduits par les électeurs en tant qu'indépendants. C'était à Tibane et Tifra. Il y a aussi l'opportunisme de certains candidats qui tiennent coûte que coûte à se faire élire, quitte à se défaire de certains principes politiques pour lesquels ils sont connus au sein de leurs ex-formations politiques. Si le nomadisme politique existait déjà dans le passé, l'ampleur atteinte à la faveur de ce scrutin suscite curiosité. Ici quelques exemples illustrent ce nomadisme politiqué, qui parfois, va carrément à contre-sens. On retrouve ce cas à Chemini, qui passe du FFS au RCD à l'APC. A Béjaïa, un autre candidat se distingue par un véritable périple d'un scrutin à un autre, du RCD en passant par le MDS puis au MPA on se retrouve sur la liste du RND. Tazmalt, Béjaïa Ighrem, Akbou. Aokas. Ath Mlikeche sont autant de localités où le nomadisme politique s'invite. Se représenter en indépendant reste acceptable dans une certaine mesure mais changer carrément de «veste» laisse perplexe le commun des citoyens, qui s'interroge aujourd'hui sur la différence entre les partis politiques lorsqu'on ose recourir à des candidatures, qui parfois étaient leur ennemi numéro un dans un passé récent.

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