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Oran

Entre le déconfinement et l'indifférence!

La liste des porteurs de virus s'allonge avec la levée du confinement.

Dans la matinée de jeudi, un bus de transport urbain, liant Haï Sabah au centre-ville d'Oran marque une pause devant le cinéma Le Maghreb, ex-Le Régent. À son bord, plusieurs dizaines de passagers entassés ne portant ni masques ni marquant la distanciation sociale exigée par la réglementation. Le receveur et le chauffeur, portant leurs masques respectifs, couvrant à peine le bout de leur menton, n'ont pas jugé utile, ne serait-ce que d'inviter les passagers à observer les règles de «décence». Le receveur croit dur comme fer que le coronavirus est une fiction et un tissu de mensonges inventés de toutes pièces pour faire peur. Du haut du marche-pied du bus, il apostrophe les passants, les invitant à emprunter son bus. Le même constat est relevé dans le terminal de la ligne 37 liant le quartier populaire d'El Hassi à la place Valero, en plein coeur de la ville. Après quelques navettes, la wilaya intervient et stoppe les va-et-vient des bus de cette desserte jugée hautement dangereuse pour la santé publique. En fait, la conduite irresponsable des chauffeurs et receveurs de bus lui ont valu cette suspension. Idem dans les marchés connus. Dans la très grande rue commerçante des Aurès, ex-La Bastille, les commerçants appliquent les nouvelles donnes sans pour autant pouvoir les imposer aux clients qui marquent les grandes files d'attente sans juger utile de respecter les distanciations sociales. À ce rythme, la levée totale du confinement demeure une finalité difficile à atteindre de sitôt tant que la levée graduelle du confinement sur certaines activités n'aboutit pas encore à aucun résultat hormis l'aggravation de la situation. C'est indifférence totale? Entre le confinement et le déconfinement, l'écart n'est pas grand! Peu nombreux sont les hommes, les femmes, les jeunes et les moins jeunes qui font la différence, le laisser-aller est quasiment total malgré le «tapage» général qui se poursuit à grande échelle plaidant, sans grande écoute, pour la nécessité d'observer avec rigueur les règles du déconfinement, celles-ci sont totalement bafouées. Sinon, comment interpréter le fait que ce virus continu à sévir à tel point qu'il crée son nez dans l'hôpital des enfants cancéreux d'El Hassi ou encore qu'il «s'invite» dans l'enceinte même de la municipalité de Bir El Djir à telle enseigne que l'on est arrivé jusqu'à fermer ses bureaux et ses locaux et passer son personnel aux analyses PCR? En prenant en compte tous les éléments présents, le déconfinement n'a pas contrecarré la cassure de la chaîne de propagation du virus. Le relâchement est de visu perceptible. La liste des porteurs de virus continue à augmenter malgré cette levée graduelle du confinement. Celle-ci risque d'exploser. Ils sont peu nombreux ces hommes et femmes qui marquent leurs distances vis-à-vis de cette maladie qui rampe. Ceux-là, traqués par des ricanements les pourchassant, sont, dans plusieurs situations, traités de détraqués, comme si fuir la maladie constitue un délit. À quand l'éveil des consciences? En attendant, les règles mises en place sont bafouées de bout en bout.

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