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TARIFS DE L’ÉLECTRICITÉ ET DU GASOIL

Encore de la cacophonie

Electricité, gasoil, eau. Y aura-t-il, oui ou non, une augmentation de leurs tarifs? Les déclarations des officiels sont contradictoires.

Les pouvoirs publics n´arrivent toujours pas à se doter d´une vision claire sur les prix de certains produits. C´est le flou artistique en ce qui concerne ceux de l´eau, du gaz et de l´électricité. Les sociétés de gestion de ces prestations sont d´avis à ce qu´elles récoltent davantage de revenus pour compenser leurs coûts. L´autre avis, les pouvoirs publics sont conscients qu´il n´est pas facile d´imposer aux citoyens de nouvelles dépenses. C´est pour cette raison que les décisions sont différées depuis plusieurs années. Récemment encore, c´est la problématique du prix du gasoil qui est reposée par un responsable de l´Agence de régulation des hydrocarbures.
Selon l´analyse de Noredine Cherouati, son DG, l´Algérie enregistre un déficit en gasoil. Il n´est pas le premier à se prononcer sur le sujet. Il y a plusieurs années, le ministre de l´Energie, Chakib Khelil avait annoncé que le pays allait importer 100.000 tonnes de ce carburant par an pour un coût de 52 millions de dollars. La raison est simple. Le parc automobile national tend à la diéselisation, tendance qui a commencé depuis 2000. L´accroissement du nombre de véhicules circulant au mazout enregistre une courbe ascendante d´année en année. Mais le problème est que les députés ne veulent pas de cette augmentation et ils ont rejeté, il y a un an, cette demande introduite dans le cadre de la loi de finances. Cherouati a proposé récemment une augmentation de 10% pendant dix ans. Chakib Khelil écarte pour l´instant cette probabilité. La proposition est-elle enterrée définitivement, ou bien va-t-elle ressurgir à l´instar du débat sur l´augmentation du tarif de l´électricité? Le DG de Sonelgaz, Noredine Bouterfa, ne cesse de répéter que l´équilibre financier de son entreprise est menacé si le gouvernement ne consent pas à lui accorder une autorisation de facturer l´électricité plus cher.
Comme le gouvernement ne veut absolument pas s´aligner sur l´avis de Bouterfa, pour l´instant c´est le choix d´une subvention qui est privilégié. Car l´augmentation du prix de l´électricité conduira automatiquement à la hausse des prestations dont la production est basée sur l´utilisation d´une telle source d´énergie à l´avant desquelles se trouve la distribution de l´eau. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a été formel. Si le prix de l´électricité augmente ce sera le cas pour celui de l´eau. Dans le cas du gasoil, ce sera la même conséquence qui va se répercuter sur les tarifs des transports. Si les prix des transports augmentent, celui des produits transportés sera inévitable.
Idem pour les commerçants qui verront la facture de transport gonfler, ne manqueront pas de renvoyer cette hausse sur les prix de vente. Tout cela tombe mal au moment où le gouvernement cherche justement à faire bénéficier les travailleurs de la hausse du Snmg qui devra entrer en vigueur dans quelques jours seulement. Politiquement, les hausses des prix ne sont pas du tout populaires. Le gouvernement n´est pas près de prendre le risque d´ajouter des motifs de mécontentement à la population qui ne supporte déjà plus les augmentations de produits comme ceux de l´alimentation.
En plus des conséquences politiques et économiques, les prix sont aussi en lien étroit avec la gestion des entreprises. Il n´est pas question que les usagers supportent le coût de gestion des entreprises. Naftal a même été avertie depuis plusieurs mois par l´Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH). Il n´est pas question d´intégrer dans le prix des carburants le coût de réfection des stations-service.
Des secteurs comme l´électricité, le gaz, l´énergie et l´eau sont tous soumis à des monopoles. Mais pas pour longtemps. La Commission de régulation du gaz et de l´électricité réfléchit déjà à la création de nouvelles sociétés de production alors que les stations-service devront faire leur entrée sur le territoire sous d´autres logos que celui de Naftal. Pour l´eau, c´est le régime de concessions qui est privilégié. Les étrangers n´accepteront pas de travailler à perte. Par exemple, la Seaal n´admet pas que l´eau soit volée ou que les factures ne soient pas honorées par les consommateurs. Sonelgaz devrait aussi récupérer son dû avant de demander une quelconque augmentation du prix.

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