«Elle se tiendra la semaine prochaine»

Les trois membres de l´Alliance présidentielle se rapprochent. Le sommet tant attendu aura lieu probablement la semaine prochaine. L´annonce a été faite hier par le président du parti MSP, Boudjerra Soltani en marge de l´ouverture de la session parlementaire d´automne. S´expliquant dans les couloirs de l´APN, le ministre d´Etat s´est montré plus rassurant.
«La conjoncture est favorable pour tenir la réunion de l´alliance», affirme -t-il. Plus précisément, le numéro 1 du MSP atteste que même le chef du gouvernement est prêt pour le rendez-vous. M.Soltani s´est entretenu hier avec son homologue du FLN, Abdelaziz Belkhadem, avant l´ouverture de la session. Pressé de prendre la présidence de l´alliance, le patron du MSP n´a pas été déçu par le chef du gouvernement. Prévu pour fin juillet, la passation du flambeau de l´alliance a été reportée jusqu´à la rentrée sociale. Le FLN, rappelle-t-on, a pris les rênes de l´alliance pendant plus de trois mois. Durant tout ce temps là, les trois partenaires ont échangé des tirs croisés sans jamais avoir eu de rencontre en bonne et dûe forme pour s´expliquer entre eux. Les déclarations des uns et des autres, outre de mettre en lumière leur incohérence, ont surtout mis à mal le crédit de l´alliance censée soutenir le programme du président de la République. Le patron du MSP reconnaît lui-même cette situation. «Il y a eu un relâchement au sein de l´alliance après les élections législatives du 17 mai dernier», avoue le ministre d´Etat. Ce dernier espère qu´avec le rendez-vous des locales, l´alliance reprendra peu à peu ses prérogatives. Voulant justifier l´état d´esprit des partenaires, il précisa: «Nous ne sommes pas un parti unique mais nous sommes trois partis politiques». Se montrant plus ouvert, M.Soltani dit qu´il est tout à fait logique qu´il y ait des désaccords et des points de vue différents. Interrogé sur les critiques qu´il a adressées au gouvernement, le ministre d´Etat affirme qu´il n´avait pas de mauvaise intention. Il ne voit aucun mal à dire qu´il y a dysfonctionnement et lacunes lorsque ceux-ci existent. «Certes, je suis au gouvernement et je soutiens le programme (du président), mais cela n´empêche pas de critiquer», explique-t-il en affirmant qu´il faut approuver l´autocritique. Le ministre sans portefeuille écarte formellement son retrait du gouvernement. Malgré ses agissements, le numéro 1 du MSP croit toujours en le principe de la coalition et soutient à fond l´action du gouvernement. Il réitère une nouvelle fois que l´aisance financière que connaît le pays doit être reflétée sur le plan social. «La nouvelle grille des salaires est adéquate avec le pouvoir d´achat», a-t-il laissé entendre sans pour autant spécifier d´où il tient ces «précisions» sur la future grille salariale. Pour lui, l´augmentation doit être effective à partir de janvier prochain.