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LE HAUT-FOURNEAU A REPRIS MARDI SOIR SON ACTIVITÉ

El Hadjar: l'éternel recommencement

Les travailleurs des mines qui fournissent du fer brut à l'aciérie ont observé une grève «ouverte».

Le haut-fourneau du complexe Sider El-Hadjar (W. Annaba) devait être remis en service à compter de mardi soir avec un stock limité de fer brut qui garantit une production n'excédant pas 10 jours en attendant le retour d'un approvisionnement normal de cette matière première, a indiqué son P-DG, Chemseddine Maâtallah.
Le haut-fourneau d'El Hadjar était à l'arrêt cinq jours durant suite à une cessation d'approvisionnements en fer brut en provenance des mines de Ouenza et Boukhadra (Tébessa) dont les travailleurs étaient en grève.
Maâtallah a affirmé lundi dernier que la production, dont les besoins se montent quotidiennement à 7000 tonnes de fer brut, reprendra mardi après-midi après la remise en marche du haut-fourneau, à l'arrêt conséquemment aux perturbations des transferts de fer brut constatés depuis le mois de février dernier.
Le stock en fer du complexe ayant régressé, le complexe a dû arrêter temporairement la production par souci de préserver la pérennité de l'activité de l'aciérie, a souligné le même responsable.
Le P-DG de la Société des mines de fer de l'Est (MFE), Mohamed Messaâdia, a pour sa part indiqué que les travailleurs de la mine de Ouenza sont en «grève ouverte» depuis le 31 mars.
Ils ont été rejoints dans leur mouvement, depuis quelques jours par les travailleurs de la mine de Boukhadra pour réclamer des primes supplémentaires. Selon lui, les travailleurs des deux mines «n'ont pas respecté le contrat social» signé par leurs représentants syndicaux lors des négociations ayant suivi la première grève d'une semaine en février passé, ayant donné lieu à une augmentation de salaire non négligeable de 9000 DA mensuelle.
Le contrat signé garantit la stabilité au niveau des unités de minerai de fer (MFE) pour une durée de 36 mois, selon Messaâdia, qui a fait savoir que face à cette situation, les initiatives se sont multipliées en coordination avec les autorités de wilaya et le partenaire social pour trouver une issue.
Une réunion était ainsi programmée lundi entre les cadres de la MFE et le partenaire social des unités des mines de Ouenza et Boukhadra pour trouver une solution.
Les pertes causées par la grève des MFE (w. Tébessa), depuis le 31 mars dernier, ont été estimées à un milliard/DA, a indiqué mardi dernier Mohamed Messaâdia, tout en précisant que les travailleurs de la mine de Ouenza ont engagé un mouvement de protestation depuis un mois, alors que ceux de la mine de Boukhadra sont en arrêt de travail depuis le 14 avril courant.
Les travailleurs de la MFE réclament de meilleures conditions socioprofessionnelles de travail, une augmentation du salaire de base, de la prime d'intérêt, des primes de rendement individuel et collectif, ainsi que les remboursements en cas d'accident de travail, a-t-on fait savoir.
Cependant, le P-DG a qualifié ce mouvement de protestation d'«illégal» dû au non-respect des procédures légales d'usage, ajoutant que les conditions entre l'entreprise et le partenaire social conformément à un accord signé le 23 février dernier ont été «bafouées».
L'entreprise a entamé une procédure judiciaire contre les protestataires (70% de l'ensemble des travailleurs), auprès du tribunal de El-Aouinet, ordonnant qu'ils reprennent «immédiatement» leur activité, mais sans succès.
Ce débrayage engendre des pertes financières considérables en affectant l'activité et l'exploitation des mines de Boukhadra et Ouenza, qui fournissent le minerai de fer au complexe d'El-Hadjar (Annaba) dont la production est notamment exportée vers les marchés internationaux.
Il a également entraîné la suspension de l'activité du haut-fourneau et de plusieurs unités de la chaîne de production en raison de l'épuisement des stocks depuis jeudi dernier. Boukhadra a également fait état de la nécessité de maintenir le dialogue afin de trouver les solutions les plus convenables pour toutes les parties, appelant les protestataires à rejoindre leurs postes afin d'éviter de nouvelles pertes.

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