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BÉJAÏA

Du rififi aux douanes

La Gendarmerie nationale de Béjaïa est en passe de mettre la main sur un important réseau de trafiquants qui sévit aux douanes de cette ville. Plus de quinze personnes dont 13 douaniers et 2 transitaires ont été entendus par les enquêteurs du groupement de la Gendarmerie nationale de Béjaïa.
Celle-ci a donc ouvert une enquête suite au dépôt d´une plainte initiée par M. Meloui Mohamed Saïd, importateur de la région de Seddouk. «Doublement victime d´un blocage de marchandise depuis cinq ans, puis de deux tentatives d´assassinat», comme il le soutient, M.Meloui a engagé, a-t-il affirmé, de multiples procédures pour débusquer ce qu´il pense être un courant de fraude qui agit au sein de la direction des douanes de Béjaïa.
L´enquête diligentée par la gendarmerie a donc de quoi le satisfaire, si l´on en croit ses propos, marqués d´optimisme quant à une issue rapide de cette affaire.
Selon l´importateur, qui se dit victime d´un réseau de corruption, cette évolution positive a été rendue possible grâce à l´intervention du procureur général près la cour de Béjaïa qui a instruit la Gendarmerie nationale de l´ouverture d´une information sur les agissements d´un petit groupe d´individus, composé de douaniers et de transitaires. La désormais «affaire Meloui», dont la presse a déjà fait état par le passé, connaît, selon l´importateur une accélération, ces deux derniers mois, après une stagnation qui aura duré près de 5 ans.
L´enquête menée scrupuleusement a permis de vérifier la véracité des déclarations de l´importateur avec, en sus, les personnes impliquées dans ce dossier.
La marchandise importée par M.Meloui a été, dans un premier temps, bloquée au port durant deux années avant que ce dernier ne soit autorisé à l´évacuer dans un état dégradé. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont mis la main, lors de leurs investigations sur de fausses factures, fausses domiciliations, faux EX1 et faux connaissements. A cela s´ajoute la disparition de l´argent versé dans deux banques, lequel a été, grâce à l´enquête, retrouvé versé sur le compte d´une personne décédée en 1998.

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