L'Expression

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ALLIANCE PRÉSIDENTIELLE ET FRONT POPULAIRE

Divergences tactiques

Il s'agit d'une lecture qui sort du schéma classique d'un parti s'emparant d'une initiative pour lui donner des contours correspondant à sa propre démarche politique et idéologique.

La démarche présidentielle qui a trait au front populaire solide est sujette à des ambivalences des partis de la majorité au pouvoir. L'appel du président de la République à un front populaire solide pour lutter contre la corruption et se dresser en rempart contre les menaces qui guettent le pays, ne semble pas entraîner les formations de l'alliance présidentielle. Le Rassemblement national démocratique (RND), Tajamou Amal El-Djazaïr (TAJ) et le Mouvement populaire algérien (MPA) n'entendent pas de la même oreille que le Front de Libération nationale (FLN), l'appel du président de la République à propos de ce front populaire solide. S'agit-il d'une divergence autour de la démarche ou le concept tel qu'abordé par le FLN de Ould Abbès qui n'est pas au goût de ces trois partis qui constituent la pierre d'achoppement de la majorité présidentielle au pouvoir?
Selon les déclarations et les prises de position des trois partis de la majorité, la question ne constitue pas un clivage ou des divergences en rapport avec l'initiative louable du président de la République, il s'agit pour eux de la conception et de la définition organique développée par le FLN et ses tenants et aboutissants sur le plan pratique et organisationnel.
Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a souligné dans ce registre qu'il est «non intéressé d'intégrer d'une manière organique» au front populaire tel qu'il a été initié par le FLN. Idem pour les deux partis de la majorité qui se réclament du projet du président de la République. L'un des partis de la majorité au pouvoir, TAJ en l'occurrence, considère que la démarche ne devrait pas être restreinte à «un parti politique en soi, mais l'initiative du président de la République a un caractère rassembleur dépassant le cadre partisan pour embrasser la société civile et l'ensemble des institutions de l'Etat», a précisé Amar Ghoul. C'est dire que les divergences ont trait à la conception telle qu'enclenchée par le FLN avec ce que cela entraîne comme empreinte propre à lui. Le MPA va dans le même sillage des deux partis qui s'abstiennent de rejoindre le front version Ould Abbès. Pour Amara Benyounès «on ne pourra en aucun cas intégrer un front piloté par une formation politique», comme quoi l'initiative présidentielle ne devrait pas être l'apanage d'un seul parti, même s'il s'agit du FLN. Pour rappel, le front populaire solide est l'oeuvre du président de la République lors de la célébration de double anniversaire de l'offensive du Nord-Constantinois et la tenue du congrès de la Soummam (1955 et 1956). Cet appel qui coïncide avec une halte historique en rapport avec le recouvrement de l'Indépendance nationale via une lutte armée et la consécration de la souveraineté nationale du pays est une opportunité pour rassembler et fédérer les énergies et les potentialités de la patrie en exhortant les forces vives de la nation à ressouder les liens patriotiques dans le but de consolider la cohésion nationale et se dresser contre les menaces et les dangers qui ciblent l'unité et la souveraineté nationales du pays. A suivre le processus de l'appel du président de la République, l'initiative s'inscrit dans le même sillage historique de celui du 1er Novembre, c'est-à-dire un manifeste patriotique et salvateur pour défendre la patrie. C'est ce qui ressort du contenu du front populaire solide lancé par le président de la République. Il se veut comme viatique et instrument au double défi, à savoir la défense de la souveraineté nationale et l'unité du pays, ainsi que le renforcement et la consolidation du front interne.

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