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LEVÉE DE L'IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE POUR OULD ABBÈS ET BARKAT

Deux "naufragés" en sursis!

Sénateurs du tiers présidentiel, ils ont aussi comme point commun d'être au coeur d'une affaire de détournement de deniers publics qui touche le ministère de la Solidarité nationale.

L'étau se resserre sur Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat. Le processus de la levée de leur immunité parlementaire à la demande du ministre de la Justice touche à sa fin. L'article 127 de la Constitution et l'article 125 (alinéa 2) du règlement intérieur du Conseil de la nation ont été actionnés. «La Commission des affaires juridiques, administratives, des droits de l`homme, de l'organisation locale, de l'aménagement du territoire et du découpage territorial du Conseil de la nation a tenu, jeudi 9 mai, deux réunions lors desquelles elle a auditionné les deux membres concernés pour l'élaboration d'un rapport à soumettre au bureau, avant de le présenter aux sénateurs en séance à huis clos», a indiqué un communiqué de la chambre haute du Parlement.
Rappelons que la Commission des affaires juridiques et administratives a été destinataire d'une demande du ministre de la Justice, garde des Sceaux, transmise par le bureau du Conseil de la nation, relative à l'activation de la procédure de la levée de l'immunité parlementaire qui cible les ex-ministres de la Santé. Des naufragés en sursis qui ont de nombreux points en commun. Ils appartiennent à la même famille politique.
Proches de l'ex-cercle présidentiel, ils seraient au coeur d'une affaire de détournement de deniers publics qui touche le ministère de la Solidarité nationale qu'ils ont tour à tour dirigé. Si Saïd Barkat, n'est plus sous les feux de la rampe, ce n'est pas le cas pour Djamel Ould Abbès qui a occupé le devant de la scène entre 2016 et 2018 lorsqu'il assurait la fonction de secrétaire général du Front de Libération nationale. Il fut notamment, un ardent défenseur du 5ème mandat auquel a dû renoncer l'ex-président de la République sous la pression exceptionnelle du mouvement populaire né des marches pacifiques du 22 février. Il s'est particulièrement distingué aussi par des sorties médiatiques virulentes contre ses adversaires politiques qui n'ont pas épargné certains membres de son propre camp. Il sera éjecté de la tête du parti au mois de novembre 2018 pour être remplacé par une instance dirigeante, présidée par Mouad Bouchareb qui sera à son tour poussé à la porte. Les deux hommes auront à répondre devant la justice dans un contexte politique marqué par un Hirak qui revendique la fin du système ainsi qu'une campagne anti-corruption qui bat son plein.0
L'Armée nationale populaire par la voix de son chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah, a souhaité voir s'accélérer les enquêtes portant sur la dilapidation des biens publics. «Dans ce contexte, et comme j'ai souligné lors d'occasions précédentes, la nécessité pour la justice de poursuivre les individus impliqués dans des affaires de corruption, nous attendons à ce que les instances judiciaires concernées accélèrent la cadence du traitement des différents dossiers concernant certaines personnes ayant bénéficié indûment de crédits estimés à des milliers de milliards, causant préjudice au Trésor public et dilapidant l'argent du peuple» avait déclaré, le 16 avril, le vice-ministre de la Défense Gaïd Salah.
Des hommes d'affaires, des chefs d'entreprise sont soupçonnés d'avoir bénéficié de crédits faramineux dont ils auraient abusé. Certains croupissent déjà en prison. Saïd Barkat et Djamel Ould Abbès l'éviteront-ils? La justice tranchera bientôt.

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