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GROGNE À L’UNIVERSITÉ DE BÉJAÏA

Des milliers d’étudiants dans la rue

Rien ne va plus à l’université de Béjaïa. La colère estudiantine a gagné hier la rue.

Une gigantesque manifestation a été organisée, hier matin, par les étudiants qui continuent à contester les critères d´accès aux niveaux universitaires supérieurs. Du campus Aboudaou jusqu´à Targa Ouzemmour, les manifestants ont décrié avec des mots acerbes le système LMD exigeant la levée de tous les critères imposés par l´administration du rectorat. Depuis sa mise en application, le système Licence-Master-Doctorat (LMD) n´en finit pas de faire parler de lui. Chaque année universitaire s´ouvre avec son lot de revendications.
Le changement de caractérisation et de réglementation est perçu comme un souci majeur par les étudiants des différentes filières et cycles. D´année en année, le rejet a fini par faire l´unanimité. Depuis 2004, date de sa mise en place en Algérie en application du décret exécutif n°04-371 du 21 novembre de la même année, le Système LMD s´est vu généralisé à toutes les filières cette année.

Les graves révélations de l´Unat

«Des véhicules neufs non retenus par rapport aux autres vétustes, des exploitants non retenus par la commission des marchés, des véhicules déjà conventionnés avec la Direction des oeuvres universitaires jusqu´au 31 décembre 2010 retenus au nom d´autres exploitants pour la soumission 2011 avec la complicité et les conseils de l´ex-directeur des oeuvres universitaires et l´achat groupé d´une ambulance par un groupe de transporteurs au profit de la Dou pour être retenue pour l´exercice 2011», telles sont les révélations que le bureau de l´Union nationale algérienne des transporteurs (Unat ) a retenu dans une requête adressée aux autorités de la wilaya de Béjaïa dans le sillage du conflit qui l´oppose à la direction des oeuvres universitaires de Béjaïa depuis plus d´une semaine. Alors que la grève qui perdure depuis une semaine est toujours en vigueur, l´Unat sort de sa réserve une nouvelle fois pour mettre à nu les «impairs» induits par la non-observation des critères contenus dans le cahier des charges.
«Cet impair nous recommande la réaction d´indignation», écrivent les responsables du bureau de wilaya à leur tête Read Boudraâ. Partant de ce constat, l´Unat demande des éclaircissements. Récemment, la même entité syndicale a exigé une commission d´enquête sur la gestion du secteur du transport universitaire. En attendant des jours meilleurs, sur les 200 bus qui assurent le transport des étudiants des résidences «U» vers les deux campus d´Aboudaou et Targa Ouzemour, près de 90 sont à l´arrêt parce qu´ils ne sont pas retenus pour le transport des étudiants pour l´exercice 2011. Stationnés au départ devant le siège de la wilaya, ces bus ont été déplacés sur le boulevard des Aurès, loin du centre de la ville.
L´Unat attend toujours d´être reçue poar le wali autour de la revendication liée à la passation de marché du transport des étudiants, confié par la commission à deux opérateurs de Constantine et Sétif.


L´université de Béjaïa, qui est une des institutions pilotes de ce système, enregistre, d´une année universitaire à l´autre, une évolution quantitative. Une évolution qui est cependant loin d´être qualitative. Au fil des ans, les concernés par ce système, en l´occurrence les étudiants, n´ont pas cessé de le décrier. Presque chaque année, des revendications sont émises par des étudiants qui ne comprennent toujours pas les nouvelles lois appliquées de plus en plus sévères qui se succèdent. L´annulation du système de compensation entre les unités d´enseignement, suivie par la suite de l´intégration de la note de contrôle aux examens de rattrapage et bien d´autres critères imposés pour le passage à un niveau supérieur, dont notamment une note équivalent ou supérieure à 10 et l´acquisition de 60 crédits pour chaque trimestre, sont autant de facteurs qui ont fini par lasser la communauté estudiantine. Hier, les étudiants marcheurs exprimaient tout leur «calvaire» sur fond d´interrogation lourde de sens: «Comment se fait-il que ces critères ne soient pas applicables à toutes les filières?»
Les étudiants du département de français étaient les premiers à exiger l´annulation pure et simple de ces lois, en vain. Depuis l´année dernière, ces changements ont touché d´autres départements, dont celui des sciences de l´économie, gestion et commerce (Segc).
En juin 2010, c´était au tour des étudiants de génie civil qui sont montés au créneau pour dénoncer la limitation dans les passages en Mastère 2 en raison du manque d´options et d´enseignants encadreurs. Depuis le début de l´année en cours, les étudiants ont manifesté leur mécontentement avant d´entrer en grève illimitée depuis la semaine dernière.
La protestation initiée par les étudiants s´est élargie pour toucher d´autres départements. Timide au départ, la grève a fait boule de neige. Le «comité de crise», mis sur pied pour encadrer ce mouvement, a fait un véritable travail de sensibilisation auprès des étudiants non grévistes, les invitant à se joindre aux assemblées générales qui se sont succédé, dans le sillage desquelles des comités pédagogiques estudiantins ont été constitués pour les différents départements, et sanctionnés par une plateforme de revendications à déposer sur le bureau de l´administration rectorale.
Les critères d´accès au mastère, jugés «sévères», sont pour l´essentiel le contenu de la plate-forme de revendications réitérée encore hier devant l´administration du rectorat. En un mot, la communauté estudiantine frondeuse dénonce «les critères de sélection imposés pour le passage à la post- graduation, le système LMD de par ses dysfonctionnements et la gestion autocratique de l´Université algérienne. La marche d´hier fait suite à l´expiration de l´ultimatum fixé à l´administration du rectorat, la semaine dernière pour répondre à leurs doléances. En l´absence de la réponse attendue, les étudiants radicalisent leur mouvement.

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