L'Expression

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SEPT BOUCHERIES FERMÉES À ORAN

Des merguez et de la viande hachée au... méthanol

L'avenir de ces bouchers est désormais tributaire de la justice qui a été officiellement saisie par les services commerciaux.

Sept boucheries viennent d'être frappées de mesures d'interdiction d'exercice commercial. Leurs locaux viennent d'être fermés et mis sous scellés en attendant l'évolution d'une vaste enquête qui vient d'être enclenchée à leur encontre par les services commerciaux de la wilaya d'Oran. Pour cause, ces boucheries ont été surprises en flagrant délit de commercialisation de la viande conservée à l'aide d'un produit chimique destiné exclusivement à la conservation des cadavres humains. Il s'agit de deux liquides hautement toxiques, en l'occurrence le méthanol et le sodium qui sont utilisés à cet effet. Une telle découverte fait suite à un simple contrôle de routine qui a été opéré par les inspecteurs de la direction du commerce d'Oran en effectuant des visites inopinées dans des commerces et cela dans le cadre de leurs activités régulières focalisées essentiellement sur la lutte contre la fraude et le contrôle qualité. Ces inspecteurs ont commencé à avoir des doutes et n'ont pas tardé à passer à l'acte en procédant d'abord au prélèvement des échantillonnages des viandes suspectées pour les passer ensuite dans les laboratoires d'analyses de qualité. Et ce qui devait être fait a été fait: la viande proposée à la consommation a été jugée impropre à la consommation. Le mal, qui est gravissime, a été aggravé davantage par ces bouchers ayant dépassé tous les seuils de l'entendement dans l'exercice de leur profession. La viande d'âne d'une telle nature, toute pourrie qu'ils proposaient en tant que viande fraîche a été rafraîchie grâce aux produits d'embaumement utilisés par les praticiens de la morgue des hôpitaux. Il est vrai que cette viande embaumée retrouve sa forme à l'aide du sodium et du méthanol, mais était loin d'être débarrassée des germes la foisonnant se transformant rapidement en bactéries hautement dangereuses à la santé du consommateur. Bien que sa provenance continue à faire l'objet d'enquête, sa préparation ne relève plus d'une mission impossible. Il suffit d'assaisonner le méthanol de sodium pour en faire plusieurs litres d'un liquide pouvant permettre la tenue de la viande intacte pour plusieurs jours. Or, ce produit, qui est utilisé dans les morgues des hôpitaux aide la dépouille à demeurer intacte en ne se décomposant pas rapidement, le temps de la transporter vers le cimetière pour son enterrement. Ayant donc le coeur net qu'une gabegie de haute transgression des lois se fomente, les mêmes services sont passés aux mesures répressives en saisissant une quantité de trois tonnes de cette viande composée essentiellement de saucisson merguez et viande hachée. Dans le sillage d'une telle action répressive, les mêmes services ont dressé des procès-verbaux détaillant toute la situation à laquelle ils ont fait face tout en traduisant devant les tribunaux ces bouchers délictueux qui se sont déchaînés pendant ce mois sacré en proposant de la viande hautement nuisible à la santé publique. L'avenir de ces bouchers peu scrupuleux est désormais tributaire de la justice qui, elle aussi, a été officiellement saisie par les mêmes services commerciaux. En tout cas, une telle découverte n'est pas nouvelle, du moins pas chez les Oranais rodés dans l'accomplissement de leurs achats quotidiennement. L'utilisation de produits d'embaumement dans la conservation de la viande animale s'est, selon plusieurs Oranais, généralisée depuis plus de 10 années, tout comme la commercialisation de la viande de baudet dont plusieurs cas ont été déjà relevés grâce à la vigilance et la prudence en premier lieu des citoyens dans plusieurs villes et villages du pays. Mais une telle affaire relance le débat sur la nature et la qualité du produit alimentaire consommé par l'Algérien tout le long de l'année et particulièrement pendant les périodes marquées par la grande demande comme la saison estivale et le mois de Ramadhan. Un tour à faire dans le marché de la Bastille laissera pantois plus d'un. On y trouve de tout. Du pain est exposé dans des paniers ne répondant à aucune norme d'hygiène. Du poisson est vendu dans des caisses entassées pèle-mêle sur un sol d'une crasse visqueuse dégageant des odeurs repoussant les plus costauds. Le lait et ses dérives sont également exposés tout le long de la journée aux coups de soleil. Idem pour les fruits et légumes qui sont commercialisés dans des conditions lamentables. En somme, la liste des défaillances est longue à énumérer. Le marché d'Oran est, à l'instar du reste de tous les lieux commerçants du pays, infecté. Le consensus est commun: l'Algérien ne consomme rien de bon!

De Quoi j'me Mêle

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